L' activiste s’insurge contre la violence excessive enregistrée lors de la dernière manifestation des militants proches de Martin Fayulu ainsi que les appels à la haine tribale et régionale qui ont conduit aux actes décriés dans le Katanga.
Dans un entretien le 27 avril avec la presse, le président national d'Assistance aux personnes vulnérables et enfants du Congo (Apvec), Maïck Lukadi, condamne les violations des droits de l’homme enregistrées à travers le territoire national. Il a relevé, entre autres, des actes commis par des éléments de la police nationale congolaise contre des militants du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement, de Martin Fayulu, ainsi que d’autres membres de la coalition Lamuka qui manifestaient, le 22 avril, devant l’Assemblée nationale contre le débat général sur la loi électorale. « J’appelle la justice à faire son travail et que la rigueur de la loi soit infligée à tous ceux qui n’ont pas respecté les lois et les textes réglementaires », a souligné Maïck Lukadi.
Il a également appelé au bon sens de tous les Congolais qu’il a exhortés à l’esprit patriotique et aux bons sentiments entre les différentes communautés qui composent la Nation congolaise. Faisant référence à la situation enregistrée dans le Katanga entre les autochtones et les Kasaïens, Maïck Lukadi a recommandé à tous de s’unir « ensemble comme un seul homme en vue de bouter hors de la République démocratique du Congo ce virus de tribalisme et de la haine », soulignant : « Mukongo, Mungala, Muluba et Muswahili, nous sommes tous les Congolais. Que personne ne vous trompe et surtout, vous devez être prudents face à des politiciens véreux qui sont à la fin de leur vie politique ».
Relevant les motivations qui l’ont poussé à réagir face à ces « drames », le président de l’Apvec a indiqué que « les politiciens peuvent se taire devant ce genre de messages d’appel à la haine, de tribalisme, de régionalisme et à la violence intellectuelle mais pas nous les activistes des droits humains, les intellectuels, les leaders d’opinion ainsi que les politiciens conscients. Nous ne pouvons pas restés insensibles face à ces actes qui peuvent embraser tout le pays ». C’est donc le moment, a-t-il fait savoir, d'interdire ce genre de discours avant qu’il ne soit trop tard.
Rappelons que la police nationale a étouffé, le 22 avril, une manifestation des militants de Lamuka aux abords du Palais du peuple. Venus pour manifester contre l’examen de la loi électorale prévu à l’Assemblée nationale, ils ont été pourchassés par les agents de l’ordre, causant plusieurs dégâts humains.