Musique traditionnelle : à la découverte d’Assieer Ba Nki-Mon « Pouendé »

Jeudi, Avril 28, 2022 - 16:37

Créée en 2001 à Brazzaville, l’association Assieer Ba Nki-Mon, « Les fourmis d’une même résonnance », en français, est un ensemble traditionnel visant à pérenniser le comportement des ancêtres afin de ne pas perdre tout leur héritage.

Liant musique et danse, Assieer Ba Kin-Mon est un groupe d’animation dont le but est de préserver l’identité culturelle des peuples. Comme Vocal bantou et Ekongo Plateaux, les instruments utilisés sont le tam-tam long ou court, la sanza (la guitare à cordes ou à lames métalliques) et les maracas. Avec l’arrivée de la modernité, on note l’utilisation de la batterie. « Nous avons fondé cette association depuis un bon bout de temps, les hommes étant ce qu’ils sont, à cause du leadership, les choses ont commencé par mal tourner. Il y en a qui tiraient la couverture de leur côté pour pouvoir diriger l’association. C’est comme cela qu’en 2001, il y a eu scission. Un côté est parti et un autre est resté, notamment celui dont je préside aux destinées », a expliqué le patriarche Angat Bernard Célestin (ABC), président fondateur.

Malgré le poids de son âge, le secrétaire général du conseil royal de Mbaya « Ngaàmbio w’ansal » ne cesse de mobiliser ses troupes afin de perpétuer cet héritage. « L’objectif de l’association est de pérenniser le comportement des ancêtres ; de ne pas perdre tout ce qu’ils nous ont légué », a poursuivi ABC que nous avons surpris le 24 avril au cours d’une soirée culturelle organisée dans le 9e arrondissement de Brazzaville, Djiri.

Regroupant en majorité les originaires du département des Plateaux, précisément ceux des districts de Gamboma, d’Ongongni et d’Abala, Assieer Ba Nki-Mon dispose de trois sections dont celle de Brazzaville, Pointe-Noire et une autre à Gamboma. « La nature a horreur du vide et puis les gens sont têtus. Tels que nous sommes ici, c’est difficile de mettre de l’ordre. L’association a été créée à Brazzaville, nous nous préparons pour aller installer les sections de Ouesso et de Makotimpoko. Il y a une multitude de patois, ce n’est pas réservé à un seul département. Tout Congolais peut être membre de cette association à condition de s’acquitter de ses frais d’adhésion », a déclaré ABC, appelant les membres à payer leurs cotisations statutaires et extrastatutaires.

Quant à la réunification des différents groupes visant les mêmes objectifs, il pense qu’à cause du problème de leadership, les choses se déchirent, les uns partent, les autres restent. «C’est un héritage que nous voulons léguer aux jeunes générations. Mais ce sont ceux qui savent suivre qui vont prendre le relai », a conclu le président fondateur d’Assieer Ba Nki-Mon "Pouendé".

Parfait Wilfried Douniama
Légendes et crédits photo : 
1-Angat Bernard Célestin entouré des membres du bureau / Adiac 2- Une séquence de danse d’Assieer Ba Nki-Mon/Adiac
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