Le groupe français Total Energies EP Congo et l’Américain Chevron se sont alors engagés à augmenter leur production pétrolière et en partager les revenus avec l’État congolais. Sept nouveaux avenants aux contrats de partage de production ont été signés, le 27 avril à Brazzaville, entre le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, et les opérateurs pétroliers.
Les deux géants pétroliers vont booster leurs investissements dans le secteur. En ce qui concerne Total Energies EP Congo , les nouveaux engagements couvrent les permis de haute mer avec Moho Nord, Nkossa, Yanga-Sendji, ainsi que les contrats concernant les blocs d’exploration. Selon le directeur général de Total Energies Congo, Nicolas Wawresky, la signature de ces avenants aux contrats de partage de production constitue une étape importante pour pouvoir disposer d’un cadre règlementaire qui accorde plus de visibilité aux opérateurs pétroliers.
« Il était important, suite à l’abrogation de la convention d’établissement, de pouvoir avoir un cadre règlementaire clair relatif à la fiscalité de droit commun, au tarif douanier et à la règlementation de change. Nous avons enfin un cadre règlementaire qui nous permet d’avoir de la visibilité, c’est un élément important pour un opérateur pétrolier investissant plusieurs centaines de millions de dollars dans les domaines de la production et de l’exploration », a laissé entendre Nicolas Wawresky.
À brève échéance, la compagnie Total va pouvoir relancer le forage sur l’eau pour combattre le déclin et forer le puits d’exploration sur Marine xx qui est prévu à la fin de l’année. Le volume d’investir est toujours en cours de finalisation, a annoncé le patron de Total Energies. Il représenterait une centaine de millions de dollars, soit plus de 60 milliards francs CFA.
De son côté, le ministre des Hydrocarbures s’est réjoui de l’aboutissement heureux des négociations avec ses partenaires pétroliers, lesquels se sont engagés à relancer la production pétrolière. Avec une production de 339 000 barils par jour en 2019, le Congo est le troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, derrière le Nigeria et l'Angola. En 2018, le pays a rejoint l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole.
« Ces avenants aux contrats de partage de production constituent la base complémentaire fiscalo-douanière permettant le redémarrage des investissements. Nous avons engagé des négociations pour tenir compte de ce qui doit être préservé, en tenant compte des spécificités de toutes les parties, de façon à créer les conditions d’incitation à l’investissement (...) Aujourd’hui, c’est le premier pas avec Total et Chevron. Nous allons poursuivre la signature avec d’autres sociétés pétrolières », a assuré Bruno Jean Richard Itoua.
À cela il faut retenir que le secteur pétrolier reste le moteur de l’économie congolaise. Il représente cette année plus de 52% du budget national et 90% des exportations du pays. Quinze permis de recherche sont en cours de validité à ce jour et trente-huit champs en phase d’exploitation. Neuf sociétés opèrent actuellement les champs pétroliers AOGC (congolais), Congorep (joint-venture Perenco-SNPC), Eni Congo (italien), Mercuria (suisse), Pelfaco (nigérian), Perenco (franco-britannique), la SNPC (congolais), Total (français) et Wing Wah (chinois).