La première projection publique de la série télévisée cent pour cent congolaise, intitulée “Kuamutu’’, a eu lieu le 27 avril dans l’auditorium du deuxième module du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, en présence de la marraine de Tokomi films, Bélinda Ayessa.
Peu avant la projection de la série télévisée, son réalisateur, Kelly Florenthinho Mboyo, a assuré au public que le Congo n’est point resté stérile dans le domaine de la cinématographie. Il est plutôt allé de progrès en progrès, dans le souci de relever le défi longtemps imposé par les confrères de l’Afrique de l’Ouest qui ne cessent d’inonder le marché du septième art en Afrique. Ainsi donc, “Tokomi films industry” vient, avec toute son expertise, son professionnalisme, son originalité et sa créativité rallumer le flambeau du pays avec sa série télévisée “Kuamutu’’ portée sur le drame, l’action, la passion... C’est une série tirée des faits réels de la société congolaise avec une touche fictive. « Nous comptons, de prime abord, la faire découvrir aux Congolais de tous les départements avant de songer la mettre à la disposition des grandes chaînes internationales de télévision. Nous pensons ainsi répondre au droit légitime des Congolais d’en avoir la primeur. Les acteurs qui ont tourné dans cette série, étant animés du désir de combler l’absence accusée par notre pays dans le domaine du septième art, se sont donnés à fond en vue de répondre à l’attente des Congolaises et Congolais friands des séries télévisées », a déclaré Kelly Florenthinho Mboyo.
Avant d’ajouter : « Pour ce coup d’essai, loin de nous l’idée de nous bomber le torse et de croire que nous avons frôlé la perfection, nous avons voulu relever le défi et montrer que nos compatriotes possèdent des talents insoupçonnés et aptitudes dans plusieurs domaines. Ensemble, relevons ce défi pour un Congo émergent, comme le dit ce grand homme de paix qui a toujours fait de la jeunesse sa priorité, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso ».
Enfin, le réalisateur de la série télévisée “Kuamutu” a loué l’implication personnelle et la sollicitude manifestée par l’amabilité avec laquelle Bélinda Ayessa leur a ouvert les portes de son institution et, surtout, d’avoir cru et accepté d’être leur marraine. « Vous voudrez bien nous permettre, madame la directrice générale, de vous dire que vos conseils de spécialiste nous ont permis de raffermir nos pas dans le domaine du septième art, en peu de temps. Auprès de vous, nous avons beaucoup appris, croyez-nous, nous pouvons donc dire très haut que pour nous, avoir une marraine comme vous est une aubaine. Votre soutien multiforme nous permettra d’aller de l’avant et de porter haut le drapeau du pays dans le domaine du septième art », a-t-il déclaré.
Le Congo, un pays des créateurs infatigables depuis la nuit des temps
Prenant la parole avant de lancer la projection, la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, en sa qualité de marraine de “Tokomi films ”, a souligné qu’au terme des mois de dur labeur, la commodité aurait été de se précipiter dans un exercice évaluatif… La projection publique de la série 100% congolaise intitulée “Kuamutu” ouvre des voies d’exploration pratiques qui prolongeront les réflexions sur l’avenir du cinéma congolais.
Pour la marraine, la multiplicité des thèmes et thématiques de ce feuilleton n’obéissait pas aux sirènes des cliquetis de l’art cinématographique. « Parler des mécanismes d’appropriation du cinéma au Congo : cas de la série télévisée Kuamutu, consistait à poser radicalement la question sur l’importance de cette institution au cœur de notre ville capitale. Soyez rassurés que dans ces feuilletons, ce n’est ni l’unanimité des opinions ni l’uniformité de la pensée qui est recherchée », a déclaré Bélinda Ayessa.
"Kuamutu" en résumé
A travers la projection de la compilation de la série “Kuamutu” qui désigne la suprématie, le public a vu comment le Congo s’apprête à servir un contenu désireux de satisfaire les plus grandes attentes. En effet, au centre de tout, “Kuamutu” est un pouvoir ancestral détenant une richesse qui fait la fierté de la famille Nkita d’ascendants aux descendants. Mais, cette fois-ci, le destin ne restera pas inchangé car un grand malheur viendra s’abattre sur cette famille. Pour le respect de la tradition, Moungali Nkita devait à son tour remettre le pouvoir ancestral Kuamutu à son frère cadet Oyouba qui se voit être stoppé car les ancêtres l’ont déclaré inapte à la succession puisque ses mains sont plongées dans le sang, et son cœur tourné vers la mauvaise foi. C’est donc ainsi que Moungali Nkita remettra Kuamutu, richesse ancestrale, à son fils adoptif, l’opportuniste Niarkos Mvuama qui n’est autre que le meilleur ami de Nkita Junior le fils biologique de Moungali Nkita. Lancé dans la conquête du pouvoir, la soif du leadership engrainée par le mal, Oyouba fera de ses proches des victimes collatérales.