Essai : " La poésie de Sony Labou Tansi : magie et esthétique du débordement " d'Annabelle Roussel

Sony Labou Tansi avait du mal à supporter l’étiquette "romancier". Et pourtant, l’auteur congolais décédé en juin 1995 est devenu célèbre par son premier roman " La vie et demie ", publié en 1979, le deuxième étant "Les sept solitudes de Lorsa Lopez".

Le roman de Sony Labou Tansi jouit d’un lectorat aux dimensions universelles. Considérant l’œuvre romanesque de cet écrivain comme un espace discursif interactif entre l’auteur et son récepteur, la présente étude explore un type particulier de stratégies d’écritures, avec les possibilités de participation du lecteur qu’il implique, à savoir les stratégies narratives.

C’est ce qui a incité Annabelle Roussel à aller au-delà des recherches littéraires qui se sont intéressées à Sony Labou Tansi jusqu’alors. Pour l’essentiel, elles se sont concentrées sur sa biographie, ses œuvres théâtrales et romanesques, car sa poésie n’a été publiée qu’en 2015 aux Editions du CNRS. Cela représente 1 200 pages en une vingtaine de recueils.

"La poésie de Sony Labou Tansi : magie et esthétique du débordement", paru aux  Editions Complicités, porte une lecture critique qui combine à travers ses pages, non seulement des outils stylistiques propres à la littérature, mais aussi des outils que l’essayiste a recherchés dans l’observation des arts visuels au service d’une esthétique du débordement.

Au fur et à mesure, le lecteur verra comment et pourquoi cette esthétique y invite : débordement des canons esthétiques propre à la poésie occidentale, débordement identitaire, débordement spirituel, débordement politique.

Poète et passionnée de littérature, Annabelle Roussel met en connexion ses influences littéraires dans ses propres écrits. Elle a souhaité rendre ici un hommage à l’un des plus grands auteurs d’expression française du 20^e siècle tant il inspire aujourd’hui tous ceux qui se réclament de la "Littérature monde".