La Fédération congolaise de football (Fécofoot) a lancé, le 30 avril, le plan stratégique pour le développement du football féminin 2022-2024 à l’issue duquel une évaluation sera faite pour apprécier la réalisation du projet en 2024 avant un éventuel recadrage.
« Le football féminin en avant », tel est le slogan choisi pour galvaniser et booster la discipline qui accuse encore un retard au Congo dans son développement. L’initiative vise donc à développer le football féminin à travers tout le territoire national en donnant la possibilité à toutes les filles de le pratiquer en vue de rendre les équipes compétitives à tous les niveaux grâce à l’organisation des compétitions dans toutes les catégories. « La Fécofoot a sa vision de promouvoir, développer et favoriser le football féminin à travers le territoire national. Elle a mis en place, avec l’apport de la Fifa, le processus qui vise à définir les objectifs et à développer le plan national pour les atteindre », a déclaré Jean Guy Blaise Mayolas, le président de la Fécofoot, lors du lancement du projet .
Les études faites pour trouver les pistes de solution ont duré toute l’année 2021. « Ce travail a duré toute l’année 2021, à travers les réunions en ligne avec les assistantes de la Fifa Anne et Marina à qui nous adressons grand merci pour leurs contributions », a expliqué Gaston Tsiangana, le directeur technique national.
Les statistiques publiées sur le football féminin sont plus alarmantes. Sur les douze départements que compte le pays, le football féminin n’est pratiqué qu’à Brazzaville et à Pointe-Noire. Si le vieillissement de l’effectif des équipes féminines à cause de l’absence de la catégorie jeunes pour assurer la relève a été tant décrié, l’existence d’une commission du football féminin à la Fécofoot, l’appui financier et matériel ainsi que l’existence de quelques clubs féminins et les équipes nationales sont les acquis qu’il faut toutefois préserver.
Cinq piliers principaux ont été sélectionnés, à savoir développer; mettre le jeu en valeur; former et responsabiliser; administrer et diriger puis communiquer et commercialiser pour inverser la pyramide . La politique permettra d’ accroître la participation des filles au niveau de la base et des jeunes, augmenter le nombre des clubs et des licenciées (de 200 à 300 dans toutes les catégories), renforcer les équipes seniors et des catégories, augmenter le nombre d’encadreurs techniques dans l’entraînement et arbitrage, puis renforcer les structures chargées de gestion de football féminin, participer aux compétitions nationales, continentales et internationales pour faire mieux connaître le football féminin.
Le chantier de la restructuration du football féminin va commencer par la base, notamment les 9-11 ans . Brazzaville sera le département pilote dans lequel seront organisés neuf festivals l’année, dans les neuf arrondissements de la ville capitale. Dans la catégorie de 12 à 15 ans , le travail consiste à organiser le concours scolaire à 8 ans et détecter les talents pour le centre de perfectionnement, alors que l’organisation des compétitions s’impose chez les U-17, 20 et les seniors.
« La mise en valeur des équipes seniors passe par l’organisation des stages de préparation et la sélection des meilleures joueuses… dans les U-15 et U-17, il faut détecter les meilleures joueuses pour constituer les équipes nationales. Nous allons former cinquante éducateurs et éducatrices dans les départements où le football féminin est inexistant pour les responsabiliser dans les équipes et dans les écoles », a commenté Jacques Ontsira, chef du projet. La promotion du football féminin, a-t-il ajouté, permettra de combattre les barrières par l’organisation des conférences avec les anciennes joueuses et la projection des matches de haut niveau dans les écoles et départements.