Après avoir été formée à l’entrepreneuriat, à l’élaboration des plans d’affaires et au processus de formalisation des activités, la première cohorte des promoteurs des projets accompagnés par le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (Figa) a célébré sa sortie officielle le 3 mai à Dolisie, dans le département du Niari, sous la houlette de la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel, Jacqueline Lydia Mikolo. Il reste l’étape d’obtention de crédits avec la garantie du Figa.
« En sus de cette phase d’incubation accomplie avec succès, vous êtes détenteurs d’un plan d’affaires bancable et finançable, prêt à obtenir le crédit avec la garantie du Figa », a souligné le directeur général du Figa, Armel Fridelin Mbouloukoue, s’adressant aux promoteurs de projets lors de la sortie de la première cohorte, en présence du préfet du Niari, Frédéric Baron Bouzock, et du représentant de la chambre interdépartementale de commerce, d’industrie, d’agriculture, des arts et des métiers des départements du Niari, de la Bouenza et de la Lékoumou..
Les quarante-six dossiers retenus à l’issue de la sélection de cette première cohorte de promoteurs de projets à Dolisie (département du Niari) et à Madingou (département de la Bouenza) ont trait à plusieurs secteurs d’activités à haute valeur ajoutée avec un fort potentiel de création d’emplois : agriculture, élevage, agro-alimentaire, pisciculture, transformation des produits locaux… Le coût global des besoins de financement exprimés en investissements comme en fonds de roulement se chiffre à 327 000 000 FCFA. Après l’incubation qui vient de s’achever, les partenaires financiers, notamment les banques et les microfinances, vont accompagner ces entreprises. Le Figa, pour sa part, s’engage à apporter des garanties jusqu’à 80% en couverture de crédits.
Impulser l’entrepreneuriat
Encourageant les promoteurs de projets qui viennent de franchir une nouvelle étape, la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel, Jacqueline Lydia Mikolo, a indiqué que la démarche consiste à impulser la dynamique entrepreneuriale des jeunes en poursuivant les réformes institutionnelles en faveur des très petites, petites et moyennes entreprises à travers le pays.
Ainsi, selon elle, le Figa se positionne non seulement comme un instrument d’inclusion économique et sociale mais aussi comme un des leviers de la politique de promotion de l’emploi et de lutte contre le chômage. « Le contexte actuel marqué par l’ouverture des marchés, le libre-échange et la crise financière placent l’entrepreneuriat au centre des problématiques de développement économique et social car pourvoyeur de richesses, créateur d’emplois et générateur de revenus nécessaires à la lutte contre la pauvreté », a déclaré la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.
Elle a, par ailleurs, indiqué que le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel, avec l’appui des partenaires, poursuivra les initiatives en prenant des mesures nécessaires à l’éclosion des entreprises ; à œuvrer à l’amélioration du climat des affaires ; à la simplification des procédures de création d’entreprises. Aussi, la poursuite des réformes d’une fiscalité souple adaptée aux promoteurs de projets, à la valorisation et la compétitivité des produits locaux, à l’accès au financement ainsi qu’à la mise en œuvre des pôles sectoriels de production dans l’optique de la diversification de l’économie.
Pour mettre en alerte les promoteurs de projets de la première cohorte congratulés à Dolisie, le maire de la commune, Ghyslain Rodrigue Nguimbi Makosso, a rappelé que le plus dur commence car avec l’intégration à la zone de libre-échange africaine ils sont déjà en compétition avec d’autres entrepreneurs de leurs secteurs respectifs. « Vous êtes tenus à vous remettre sans cesse en cause, à continuer d’innover et entretenir une veille informationnelle permanente face à la concurrence », a-t-il dit.
Pour leur part, les jeunes entrepreneurs ont salué les efforts des pouvoirs publics visant à leur donner la possibilité de développer des petites et moyennes entreprises. « Nous avons saisi l’occasion que le Figa nous a offerte pour développer nos activités », a fait savoir Auréole Malanda, apiculteur dans les villages environnants de Dolisie. Il revient donc à cette première cohorte de promoteurs de projets de faire preuve de responsabilité en montrant l’exemple et le chemin aux autres afin de pérenniser cette initiative en créant un élan nécessaire pour une véritable dynamique entrepreneuriale à travers le pays.