Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) a tenu, le 3 mai, à la demande de la Russie, une réunion informelle à huis clos sur le Mali au lendemain de l'annonce faite par ce pays d'une rupture de ses accords de défense avec la France.
« Le Mali a récemment exprimé ses inquiétudes concernant les violations de l'espace aérien par des forces étrangères » et « nous pensons qu'il est important d'en discuter au Conseil de sécurité », a indiqué avant la rencontre Anna Evstigneeva, ambassadrice russe adjointe à l'ONU.
Cette réunion est une « bonne occasion de discuter de la situation là-bas. Le Mali a passé des contrats avec des mercenaires privés et ils violent déjà les droits humains. Nous espérons qu'il y aura un certain degré de mise en responsabilité à ce sujet », a déclaré de son côté l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière.
Il a ajouté que les forces françaises « continuent de se retirer du Mali » et précisé que ce processus serait « achevé dans les six mois à venir ».
Interrogé pour savoir si ce retrait pourrait être accéléré, il a répondu: « Je ne crois pas, nous le faisons de manière très ordonnée et en très bonne coordination avec les forces armées maliennes ».
Dans une lettre adressée fin avril à l'ONU, obtenue par l'Agence France presse, le Mali avait dénoncé des « violations répétées et délibérées de l'espace aérien national par des aéronefs étrangers, notamment par les forces françaises, à des fins d'espionnage, d'intimidation et de subversion ».
Le message rappelle aussi que le gouvernement du Mali réclame depuis le 18 février le départ sans délai des forces françaises du territoire malien.