Le film d’action et science-fiction est d’une pure imagination plutôt agréable à regarder. Sorti en 2015 et d’une durée d’environ 2h 00, « Chappie » s’articule autour des questions de transhumanisme et d’intelligence artificielle.
« Chappie » s’inscrit dans une suite logique des précédents films du réalisateur sud-africain Neill Blomkamp, à l’instar de « District 9 » et « Elysium », sortis respectivement en 2009 et 2013. Deux longs métrages science-fiction bien sympathiques traitant de faits de société avec un brin de surréalisme, et qui en parallèle traçaient déjà l’avenir lumineux d’un réalisateur à suivre de près.
Loin d’être parfait, Chappie est une bonne claque sur la soif de domination des hommes, les conflits d’intérêt à l’origine de plusieurs affrontements dans le monde, les dangers de la science et l’aliénation des hommes face à la révolution technologique.
Ici, le film nous embarque dans un futur proche où la population, opprimée par une police entièrement robotisée, commence à se révolter. Chappie, l’un de ces androïdes policiers, est kidnappé et reprogrammé, devenant ainsi le premier robot capable de penser et ressentir par lui-même. Cependant, des forces puissantes et nuisibles considèrent Chappie comme une menace pour l’humanité et l’ordre établi. Elles vont tout faire pour maintenir le statu quo et s’assurer qu’il soit le premier, et le dernier, de son espèce...
Film spectaculaire, "Chappie" est drôle et émouvant ; tellement simple, innocent et bienveillant. Pareil à un enfant, il est le souvenir de l’humanisme que la société contemporaine tend à évincer. La société futuriste ici dépeinte est violente et dominée par une opposition entre gangs de trafiquants et surveillance policière robotisée. La réalisation aborde le thème de l’intelligence artificielle de façon novatrice, grâce à un scénario qui chamboule, loin des dictats de studios.
De par son esthétique, ses choix scénaristiques ou son contexte, ce long métrage demeure du Neill Blomkamp tout craché. De plus, la mise en scène est rythmée, la photographie réussie, le rendu graphique et les personnages au top et la bande originale d’Hans Zimmer vient couronner tous les efforts réunis en vue de produire une œuvre de qualité. En effet, à mesure que les images défilent, on reconnaît l’empreinte d’un passionné du septième art unique qui raconte ses propres histoires à sa manière.
Aussi, il faut reconnaître que pour « Chappie », le réalisateur sud-africain a su s’entourer des meilleurs acteurs, comme Sigourney Weaver, Hugh Jackman, Sharlto Copley ou Dev Patel, tout en proposant un casting hétéroclite. Un brillant film qui vient s’ajouter à la remarquable filmographie de Neil Blomkamp, lequel sait allier habilement science-fiction et bonne réflexion.