Décédée le 14 avril dernier en France, l’ancienne Diable rouge de handball, Chantal Okomba, a reçu le 5 mai à Brazzaville les hommages de ses collègues et dirigeants de la fédération. Elle a été, par la suite, mise en terre au cimetière de Centre-ville.
L’émotion a été vive au gymnase Henri-Elendé où s’est déroulée la cérémonie officielle d'hommage à Chantal Okomba. En présence du président de la Fédération congolaise de handball, Ayessa Ndinga Yengué, puis du directeur général des Sports, Jean Claude Bindelé, les handballeurs congolais ont manifesté leurs regrets éternels suite au décès de celle qu’ils appelaient affectueusement « Chan ».
Dans son mot de circonstance, Ayessa Ndinga Yengué a loué et apprécié les qualités de Chantal Okomba avant d’inviter l’assistance à prier pour le repos de son âme. « Chantal était une athlète et une femme forte de caractère. Le destin a voulu que nous lui rendons un hommage aujourd’hui. Courageuse, moqueuse, dynamique, ouverte et disciplinée, Chantal a beaucoup contribué au bien du handball congolais. Repose en paix », a-t-il signifié.
A en croire l’oraison funèbre lue par Djibril Mouyoki, Chantal Okomba a tout donné pour le handball congolais. Née le 19 septembre 1979 à Brazzaville, « Ya Chan » a fait ses études primaires à l’école Gaston-Lenda et secondaires au CEG Mabiala-Manganga. En même temps, elle débute avec le handball à l’âge de 13 ans dans l’équipe de Blague à part. Sportive de sang, elle rejoint l’équipe d’Inter club dames en 2001 puis intègre aussitôt les Forces armées congolaises où elle a été affectée au bataillon des Sports.
Du haut de ses 43 ans d’existence sur la terre des hommes, Chantal Okomba a consacré 28 ans au sport dont 8 à Inter Club dames. Dans sa carrière, elle a joué des centaines de matches et a reçu plusieurs récompenses sur le plan départemental, national et international. Il s’agit, entre autres, d’une Coupe d’Afrique de vainqueur de coupe, quatre fois vice-championne d’Afrique de vainqueur de coupe, deux fois vainqueur de la super Coupe d’Afrique, la Coupe du Congo, plusieurs championnats départementaux et nationaux. Elle a également roulé sa bosse, avec succès selon les témoins, dans l’équipe nationale dames où elle a participé à plusieurs compétitions dont les Jeux africains de Maputo.
Sur la scène internationale, Chantal Okomba a presté à Colombelles, en France. Elle fut aussi meilleure buteuse, deux fois successivement, à Poitiers, toujours en France. La star congolaise a, par la suite, presté à Celles-sur-Belle, à Val de Boutonne, à Saint-Junien, à Clermont-Ferrand à Montlus avant de terminer à Blanzar. Partout où elle est passée, Chantal était une pièce maîtresse.
Outre les témoignages, les matches d’exhibition ont mis aux prises les vieilles gloires du handball à la génération actuelle. Mariée récemment, Chantal Okomba a laissé une fille qui lance déjà ses premiers pas dans ce sport collectif.