Diffusé en salles le 11 mai, le premier film de Dadju, réalisé par Nils Tavernier, sera quarante-huit heures plus tard, le 13 mai, à Cinékin et au Ciné Buzz.
Vu en avant-première le 5 mai dernier, au Gaumont Champs-Élysées à Paris," Ima" a été entièrement tourné à Kinshasa, la ville natale des parents de Dadju. Le film est, d’ailleurs, déjà à l’affiche dans les deux salles réputées de la capitale, Cinékin et Ciné buzz, le 13 mai en soirée, a confirmé au "Courrier de Kinshasa" Emmanuel Lupia. Cinéaste et producteur, le CEO de Tosala Films, société de production audiovisuelle et événementielle, est d’autant plus ravi que sa boîte a complètement assuré la production exécutive du long métrage où Dadju joue son propre rôle. Il partage l’affiche avec sa dulcinée, Ima, rôle campé par l’actrice française d’origine ivoirienne, Karidja Touré.
Le tournage d’"Ima", effectué du 3 au 4 octobre 2021, dans plusieurs quartiers, divers lieux et rues de la ville, notamment à Limete, Bandal, Ma Campagne et Kingakati, a dit Emmanuel Lupia, « était un vrai défi sécuritaire ». « Au regard de la notoriété de Dadju qui compte de nombreux fans kinois, il n’était pas facile de tourner », a-t-il expliqué. A ce propos, le cinéaste a raconté qu’ils ont été pris en sandwich dans une rue de Bandal où des fans ont réussi à percer le mur de sécurité constitué de policiers. « Au bout d’une heure et demi de tournage, la pression était si forte que la ceinture de sécurité a cédé. Les policiers submergés ont été assiégés, incapables de contenir plus longtemps le flot des personnes décidées à voir la star de plus près », a raconté Emmanuel Lupia.
Le Raïs proposé comme cascadeur
Autre chose encore, lors du tournage d’une scène de cascade à Kingakati, une collusion a été évitée de justesse avec l’ancien président Joseph Kabila, maître des céans. « L’un de nos chauffeurs a failli percuter le Raïs qui passait au volant de son véhicule, il ne le connaissait d’ailleurs même pas. Il s’en était fallu de peu pour que le cascadeur lui entre dedans. Puis, Dadju est allé saluer le Raïs qui, à l’occasion, lui a demandé de lui donner un rôle dans le film. Il lui a proposé de prendre place comme cascadeur mais le Raïs a décliné cette offre prétextant qu’il était trop vieux pour y prétendre », a affirmé Emmanuel Lupia.
Réalisé dans une ambiance plutôt bon enfant, le tournage était pour le reste presqu’une partie de plaisir. Car, a souligné le CEO de Tosala Films, « Dadju était hyper humble et disponible. Il était très investi dans tout ce qu’il faisait. La super star qu’il est dans la vraie vie ne l’était pas sur le plateau de sorte que les quelques acteurs kinois qui ont la côte ici, qui au début prenaient des airs, ont fini par ravaler leur fierté et l’imiter ». Par ailleurs, Emmanuel Lupia a avoué avoir été agréablement surpris par l’attitude de la star. « J’ai remarqué que Dadju était très poli, très sympa, très bien éduqué. Quand il arrivait, il disait toujours à Nils, je suis à ta totale disposition, et c’était vrai », a-t-il témoigné.