Le directeur général des institutions financières nationales (DGIFN), Jean Pierre Nonault, a indiqué le 11 mai à Brazzaville que les opérateurs de téléphonie mobile seront autorisés à effectuer les opérations de paiement électronique.
« Actuellement on fait les transferts d’argent sans passer par une banque. Ces sociétés vont gérer du crédit, les salaires des agents des petites entreprises et générer les porte-monnaies électroniques », a-t-il déclaré.
Jean Pierre Nonault a, en outre, signifié que les paiements électroniques permettent d’accélérer et de sécuriser les transactions financières. « Les commerçants pourront organiser leurs tontines via la plateforme électronique, sortir de l’informel pour le formel avec la maîtrise et la traçabilité des transactions. Cela va profiter à la population et à l’Etat », a-t-il expliqué.
Selon lui, la société Momo mobile a reçu l’avis de non objection de la Commission bancaire d’Afrique centrale pour offrir les services de paiement électronique au Congo. Cette société devrait cependant attendre l’agrément du ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille public afin de démarrer les opérations d’émissions de la monnaie électronique.
Par ailleurs, le DGIFN a souhaité la création d’une direction qui sera chargée de l’inclusion financière et de la monnaie électronique. Celle-ci devrait, a-t-il estimé, contribuer à la mise en place et à l’application de la stratégie nationale de l’inclusion financière.
Créée en 2010, la DGIFN est une structure publique chargée de réguler le système financier national et de sécuriser les dépôts des épargnants ; promouvoir la modernisation, la diversification et la sécurisation des moyens de paiement ; participer à l’orientation et la coordination des politiques du système financier national ; veiller à l’application de la réglementation des établissements de crédit, de microfinance, des sociétés et intermédiaires d’assurances.
Elle a également la mission de contribuer à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement du secteur financier ; d’élaborer et mettre en œuvre des mesures visant à stimuler, mobiliser et promouvoir l’épargne. L’examen des demandes des établissements de crédit et de microfinance, des sociétés et intermédiaires d’assurances, ainsi que le suivi des activités des institutions financières nationales font aussi partie de ses prérogatives.