Climat : Alain Richard Donwahi élu président de la COP 15

Jeudi, Mai 12, 2022 - 14:02

L’ex-ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Alain Richard Donwahi, a été élu le 11 mai président de la 15e Conférence des parties (COP 15) à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse .

Alain Richard Donwahi a été élevé au poste d’envergure internationale sur proposition du président Alassane Ouattara. Son élection marque le renforcement de la confiance du chef de l’Etat ivoirien à ce brillant technocrate et homme politique, qui a occupé pendant cinq ans le poste de ministre des Eaux et Forêts.

En effet, lors de son passage à ce ministère, Alain-Richard Donwahi a mis en place une politique forestière novatrice et dynamique en vue du recouvrement de trois millions d’hectares de forêts à l’horizon 2030, pour un montant de 616 milliards FCFA. On peut ainsi citer parmi ces nombreuses réussites la restauration du zoo national d’Abidjan, la création de la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention ainsi que l’initiative de vastes opérations de planting d’arbres sur tout le territoire national.

Aussi, soulignons l’impact de cet homme dans la région de la Nawa, située dans le sud-ouest du pays, dont il est le président du Conseil régional depuis 2013. A travers une politique de développement axée sur le renforcement de l’accès à la santé, à l’éducation et à l’entreprenariat, Alain-Richard Donwahi a pris une part active à l’amélioration des conditions de vie de la population vivant dans la première région productrice de cacao en Côte d’Ivoire.

Appel à la mobilisation collective pour restaurer les terres dégradées

Outre l'élection du président de la COP 15, les chefs d'Etat et de gouvernement réunis en Côte d'Ivoire ont adopté « L'appel d'Abidjan », qui exhorte à accorder la plus haute priorité à la question de la sécheresse et à la protection des terres, selon le communiqué final publié mardi. Cet appel a été adopté lors du sommet des chefs d'État tenu en amont de l'ouverture de la 15e session de la COP15 à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

Selon le communiqué final, l'appel à l'action des dirigeants vient en réponse à un avertissement sévère de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification car jusqu'à 40 % de toutes les terres libres de glace sont déjà dégradées, avec des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance.

Le statu quo entraînera, d'ici à 2050, la dégradation de seize millions de kilomètres carrés, avec soixante-neuf gigatonnes de carbone émises dans l'atmosphère. Mais la restauration des terres contribuerait à réduire le nombre estimé de sept cents millions de personnes susceptibles d'être déplacées par la sécheresse d'ici à 2030.

Le secrétaire exécutif de la Convention, Ibrahim Thiaw, a indiqué que « les décisions que les pays prennent à la COP15 doivent être transformationnelles et non progressives, pour parvenir à la restauration des terres et à la résilience à la sécheresse auxquelles le monde aspire ».

Il a, en outre, assuré que chaque unité monétaire investie dans la restauration des terres peut générer jusqu’à trente fois sa valeur. Au niveau mondial, jusqu’à cinquante points de produit intérieur brut pourraient ainsi être gagnés d’ici à 2050, a dit Ibrahim Thiaw. Il a invité l'ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement à la mobilisation collective en prenant « le virage maintenant. Et de manière décisive ».

La Côte d’Ivoire abrite, du 9 au 20 mai, la COP 15 autour du thème « Restauration des terres dégradées et agriculture du futur ». La rencontre de haut niveau réunit cinq mille délégués et mille experts, en provenance de 197 pays.

Yvette Reine Nzaba
Notification: 
Non