Holding égyptienne, la société biomédicale spécialisée dans la production des vaccins et sérums (Vacsera) cherche des partenaires africains pour partager son expérience à travers un transfert de technologie en vue d’augmenter la capacité du continent dans le domaine de la biologie médicale.
A l’occasion d’un échange le 22 mai avec les responsables des médias africains en visite de presse en Egypte, la présidente de Vacsera, le Dr Heba Wali, a exprimé la disponibilité de l’Egypte et de sa structure à accompagner, conformément à l’ambition de l’Union africaine (UA), les pays désireux de bénéficier de son savoir-faire afin de sortir le continent de sa forte dépendance vis-à-vis des pays développés.
« Avec l’UA et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC-Afrique), notre stratégie est de rendre fructueuse la coopération avec les pays africains en matière de formation et de transfert de technologie pour la production des vaccins », a indiqué Heba Wali, ajoutant que l’Egypte, depuis plusieurs décennies, a une grande expérience dans le domaine.
Leader de la production des vaccins, Vacsera, créée depuis de 1881, a connu une évolution progressive avant d’atteindre une grande notoriété en 2006. La structure produit plusieurs types de vaccins, notamment contre le choléra, les piqûres des insectes tels que le scorpion et bien d’autres.
Du fait de la pandémie de covid-19 ayant sévi à travers le monde et l’indisponibilité du vaccin, la société s’est lancée, en 2021 avec le concours de la Chine, dans la production du vaccin anti-covid pour répondre aux besoins nationaux et satisfaire la demande locale. Ce qui fait de Vacsera le premier pays africain à produire ce type de sérum sur son sol.
« L'injection est appelée Vacsera-Sinovac, portant le nom des deux fabricants ayant collaboré dans la production. La Chine soutient l'Égypte avec une équipe de scientifiques pour transférer intégralement la technologie de production du vaccin », a précisé la présidente de Vacsera. Elle a ajouté que le coût d’une ligne de production se situe entre quarante et cinquante millions de dollars américains.
La société dispose à ce jour de trois sites de production des vaccins à travers le pays. Elle ambitionne atteindre, grâce à la construction d’une nouvelle chaîne en attente d’inauguration, une production de 800 millions de vaccins dont celui de la grippe aviaire.
En vue d’élargir sa gamme de vaccins, la société s’apprête à signer un accord avec la firme Astra Zeneca pour un transfert de technologie et la production de vaccin en Egypte. L’objectif, a fait savoir sa présidente, est de diversifier son savoir-faire
Par ailleurs, au regard des préoccupations épidémiologiques et des besoins de chaque pays, la holding company égyptienne se dit prête à coopérer avec les pays demandeurs pour la production du vaccin contre le paludisme qui constitue une des principales causes de mortalité dans plusieurs pays au sud du Sahara.
« A ce jour, nous ne produisons pas de vaccin contre le paludisme. Cependant, Vacsera est entièrement disposé à coopérer avec les pays africains pour les aider et accompagner à produire ce type de vaccin », a assuré Heba Wali.