La veille de la fin de la formation dispensée à la sixième édition du Festival du film européen, du 23 au 28 mai, Jason Kurtis Golomingi, l'un des animateurs avec Moyindo Mpongo de l'atelier sur « Le jeu d’acteur », s'est dit convaincu par le rendu des acteurs.
Le but de l’atelier sur « Le jeu d’acteur », a confié Jason Golomingi au "Courrier de Kinshasa", était de mettre à contribution son talent à « former la génération future d’acteurs ». « Je crois que la tâche a été exécutée comme il faut », a-t-il dit. Ce, « conforté par les résultats à l’issue du test que nous avons réalisé », a affirmé Jason Golomingi, à quelques heures de la fin de la formation, le 28 mai. En effet, la veille, les formateurs ont simulé un casting auquel tous les stagiaires ont été soumis. « Les acteurs ont reçu des scénarios qu’ils ont appris par cœur, ils les ont intériorisés. A la restitution, ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes, c’était un rendu digne de vrais acteurs de cinéma. Nous sommes fiers d’avoir réussi à 95%, rassurés que la génération qui va nous succéder sera digne du cinéma congolais. Elle saura, à coup sûr, le représenter partout dans le monde », a dit Jason.
Il a expliqué que la formation a été dispensée par étapes, à commencer par la théorie suivie d’exercices pratiques. « Nous avons parlé de la différence entre un acteur de théâtre, un acteur de télévision et un acteur de cinéma, passant en revue chacune de leurs spécificités », a-t-il précisé, affirmant : « Beaucoup ramènent un jeu de théâtre au cinéma alors que jouer au cinéma demande que l’on soit le plus naturel possible. Le jeu de l’acteur doit ressembler à la réalité. Au théâtre, c’est normal que l’on exagère parce que les comédiens se trouvent face à un public, ils doivent attirer son attention vers eux, pouvoir l’égayer ». Pour une bonne pratique cinématographique, a insisté Jason, « il est important que l’on sache faire cette différence en jouant ».
Transmettre les notions nécessaires
Par ailleurs, a indiqué l’acteur, « à la télévision, c’est généralement le juste milieu entre le théâtre et le cinéma. L’exagération au cinéma comme à la télé est voulue par le réalisateur. C’est seulement à sa demande que l’acteur peut surjouer à un moment précis mais d’ordinaire, un acteur de cinéma doit être le plus naturel possible ». Aussi, au cours de l’atelier, « nous avons vu progressivement comment un acteur peut se tenir sur scène, comment il peut faire de l’improvisation. La manière dont un acteur doit pouvoir élaborer son personnage déjà dans sa tête avant de le jouer, avant de le sortir, le présenter au public. Nous avions la mission de les accompagner à y parvenir, leur transmettre les notions nécessaires afin d’y arriver », a poursuivi Jason Kurtis Golomingi.
Il s’est dit heureux d’avoir constaté que « les acteurs étaient venus à l’atelier dans l’idée d’apprendre, d’en savoir plus sur le métier ». Ce, quoique « certains travaillent déjà, sont dans le milieu professionnel, alors que d’autres sont étudiants à l’Institut national des arts ». La notoriété des deux acteurs est chose acquise. « Nous sommes déjà bien visibles sur la scène. On nous voit beaucoup plus que d’autres sur le petit écran, au cinéma, du fait d’avoir été associés à plusieurs productions », a -t-il rappelé. Pour plusieurs jeunes acteurs, il semblait important, a-t-il soutenu, « de profiter de l’occasion pour s’approcher et tirer de quoi s’inspirer ». Au finish, satisfait d’avoir donné ce qu’il pouvait, Jason a partagé sa conviction d’avoir marqué le coup. « Je crois que l’atelier s’est très bien déroulé. Ils ont pu acquérir quelque chose », a-t-il conclu.
La formation sur « Le jeu d’acteur », débutée le 23 mai, a été dispensée à un auditoire composé « entre quarante-deux et trente-cinq participants», a dit Jason. De la quarantaine du tout premier jour, suite à des désistements pour des raisons de maladie notamment, le nombre de participants a été réduit de quelques personnes à cet atelier organisé dans le but de préparer la relève de la génération actuelle dont certains se démarquent bien et qui comme, à l’instar des deux formateurs, fait bien ses preuves à l’international.