La mise à jour de la cartographie électorale, les inventaires du matériel, la loi électorale et le financement sont autant d’aspects qui ne rassurent pas.
L’organisation des élections dans le délai constitutionnel en 2023 est soumise au respect de plusieurs contraintes d’ordre financier, technique et logistique. Sur le plan technique, la mise à jour de la cartographie électorale ainsi que les inventaires du matériel disponible dans les entrepôts font partie des préalables majeurs aux prochaines élections. Le retard enregistré à cette étape du processus électoral ne corrobore pas les promesses du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de tenir le délai. Au contraire, ils laissent planer l’ombre du doute sur l’ensemble du processus électoral.
Prévu pour une période de six mois en partant du mois d’octobre 2021, la mise à jour de la cartographie électorale tarde à démarrer sur le terrain où l’on en est encore aux préparatifs de la formation. A l’origine du problème, des difficultés d’ordre financier, le gouvernement ne s’étant engagé qu’à débloquer des sommes moins importantes pour le lancement de l’opération. Le déploiement des agents en province a donc souffert de l’absence des moyens conséquents. Sur un autre plan, les inventaires du matériel dans les entrepôts tardent à débuter dans plusieurs provinces. Elles doivent permettre de quantifier le besoin notamment en kits d’enrôlement et donc de lancer les appels d’offre pour leur acquisition. Puis doit s’ensuivre le déploiement du matériel en provinces jusqu’au niveau des centres d’enrôlement. Rappelons que l’identification et l’enrôlement des électeurs doit prendre fin au mois de juin 2023. L’opération avait été initialement prévue pour octobre 2021 à juin 2023 soit une durée de 20 mois.
Au volet de la production des lois essentielles au processus électoral en cours, le Parlement semble avoir fait un pas de géant dans le sens des attentes de la Céni en modifiant la loi électorale. Cependant, à quinze jours de la fin de la session de mars, période cruciale pour la livraison de cette loi à la centrale électorale, les divergences produites autour de l’examen de ladite loi laisse planer le doute sur sa disponibilisation dans le délai. Le financement des opérations électorales continue également à poser d'énormes problèmes au niveau du décaissement dont s'en est déjà plaint le président Denis Kadima.