Pétrole russe : l’embargo européen va nécessiter d'autres sources d'approvisionnement

Mercredi, Juin 1, 2022 - 16:46

L'embargo partiel de l'Union européenne (UE) sur les importations de pétrole russe va contraindre les Européens à se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement, en Afrique et en Asie, au risque d'augmenter les prix. 

Les vingt-sept pays européens ont décidé un embargo sur le pétrole brut russe dans les six mois et les produits raffinés dans les huit mois. D’ici à la fin de l’année, ce sont 90% des exportations de pétrole russe vers l'UE qui seront arrêtées. Il va donc falloir trouver de nouveaux fournisseurs pour trois millions de barils par jour ces prochains mois.

Plus gros exportateur au monde de pétrole, la Russie produit onze millions de barils par jour de brut, dont un peu plus de cinq millions sont exportés. La Chine en est le premier pays importateur tandis que l'Europe dans son ensemble importe 2,4 millions de barils/jour. La Russie exporte aussi 1,5 million de barils par jour de gazole, dont l'Europe est très demandeur. Les Européens sont toutefois beaucoup moins dépendants du pétrole que du gaz russe et il est beaucoup plus facile de trouver des cargaisons alternatives par bateau.

C’est ainsi que l'UE semble s'intéresser de manière plus marquée aux pays fournisseurs en Afrique de l'Ouest, estime un expert, citant des flux en provenance du Nigeria, d'Angola et du Cameroun. Sans compter le Moyen-Orient, les Emirats arabes unis et l'Amérique du Nord.

A moyen terme, l'UE veut aussi réduire sa dépendance aux énergies fossiles en accélérant le développement des énergies renouvelables.

Les cours du pétrole, déjà élevés ces derniers mois, progressaient mardi à leurs plus hauts niveaux en deux mois après la décision de l'UE, qui avait toutefois été anticipée.

Julia Ndeko avec AFP
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