Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à travers une ordonnance signée le 26 mai et lue le 2 juin sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), a révoqué quatre officiers supérieurs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Le ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda Rukemba, est chargé d’exécuter l'ordonnance prise sur proposition du gouvernement, après avoir entendu le Conseil supérieur de la défense. Parmi les officiers sanctionnés, il y a le lieutenant-colonel Kibibi Mutware ainsi que les majors Sido Bizimungu, alias America, Aruna Bovic et Mundande Kitambala.
L’ordonnance du chef de l’Etat n’évoque nullement les raisons de cette décision extrême. Mais, pour une certaine opinion, cela marque le début de l’assainissement au sein de l’armée réclamé par beaucoup dont le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en RDC, qui pense que cela pourrait être un début de solution pour la situation sécuritaire qui prévaut dans l’est du pays depuis plus de deux décennies déjà.
Rappelons que dès son accession à la magistrature suprême, Félix Tshisekedi Tshilombo, à plusieurs reprises, a déploré la mafia et les magouilles au sein des services de sécurité, principalement de l’armée. C’est pour mettre fin à cette situation décriée qu’il a déjà eu, en tant commandant suprême de l’armée, de la police et de tous les services de sécurité, à charger en juillet 2021 l’inspecteur général des FARDC, le général Gabriel Amisi Kumba, dit « Tango four », d'enquêter sur des soupçons, notamment de détournement ou de complicité dans l’armée. Pour certains, cette première décision pourra être suivie par d’autres dans le même sens, étant donné que la situation décriée est réelle.