La plateforme de l’opposition regroupant l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), le Front pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et la composante Jean Marie Michel Mokoko ne va pas participer aux élections législatives et locales des 4 et 10 juillet prochains. Le coordonnateur de ce cartel, Clément Mierassa, l’a annoncé le 7 juillet à Brazzaville, lors d’une conférence de presse.
La Fédération de l’opposition congolaise estime que les conditions garantissant une élection transparente et équitable ne sont pas réunies. Elle préfère ne pas se présenter aux scrutins dont les cartes sont déjà jouées d’avance. Son coordonnateur a affirmé que malgré ce désistement, elle jouera toujours son rôle d’opposant car la loi au Congo reconnaît deux types d’opposition, parlementaire et extraparlementaire, a-t-il soutenu.
« La date limite de dépôt des candidatures était prévue pour aujourd’hui, la Fédération de l’opposition congolaise ne s’est pas prononcée et nous n’allons pas fléchir. Nous estimons que le pouvoir a commis une erreur en pensant qu’il peut tout faire seul en écrasant tout le monde », a souligné Clément Mierassa.
Parlant des deux recours en inconstitutionnalité qu’il avait introduits à la Cour constitutionnelle, objet de la conférence de presse, le coordonnateur de la Fédération de l’opposition congolaise s’est indigné du fait qu'ils n’ont pas été pris en compte. L’une de ses revendications porte sur l’article 6 de la loi n°4-2019 du 7 février 2019, relative à l’obligation de déclaration du patrimoine par tout citoyen élu ou nommé à une haute fonction publique. A propos, Clément Mierassa soutient que les déclarations de biens qui ont été faites l’ont été en violation flagrante des lois de la République.
« Depuis 2002, l’obligation constitutionnelle de déclarer son patrimoine n’est pas respectée. Aucun gouvernant, acteur politique ou responsable administratif n’a déclaré son patrimoine conformément aux lois et règlement de la République », a-t-il indiqué.
La Fédération de l’opposition a fait savoir que tous ces dysfonctionnements observés dans le fonctionnement régulier des institutions de l’Etat aggravent la crise politique qui ronge le Congo depuis des décennies. Ainsi, pour résoudre ce problème, Clément Mierassa a réitéré la convocation d’un dialogue national inclusif. L'occasion permettra, selon lui, aux Congolais de panser les plaies et de laver le linge sale en famille afin de relancer le pays sur les nouvelles bases.
Notons que Clément Mierassa est revenu sur la libération de leurs collègues incarcérés à la Maison d’arrêt de Brazzaville.