Conjoncture nationale : trois chocs extérieurs majeurs sans impact néfaste sur l’économie

Samedi, Juin 18, 2022 - 15:39

La pandémie de covid-19, la guerre en Ukraine et l’agression de la République démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda sont les trois chocs extérieurs qui influencent présentément l'économie du pays. Pour autant, les premiers éléments de leur évaluation relèvent une véritable résilience de l’économie nationale.

La dernière réunion du Comité de conjoncture économique a permis à quelques membres du gouvernement de la République et à la gouverneure de la Banque centrale du Congo d’exprimer une réelle satisfaction sur l’évolution récente de la vie économique. L’économie nationale n’a pas subi de plein fouet les effets des trois chocs extérieurs majeurs, a conclu la dernière réunion du Comité de conjoncture économique. « Nous avons constaté en gros que notre économie reste résiliente », lit-on dans le compte rendu des travaux qui ont eu lieu sous la présidence du Premier ministre, Sama Lukonde. Il y a le taux de change qui reste stable, autour de 2004 FC contre 1 dollar américain et 2039 FC contre 1 dollar au taux parallèle. Pour l’heure, le tour d’horizon de la situation économique bénéficie d’une note de satisfaction du gouvernement de la République.

Outre le taux de change, il y a aussi les réserves qui se fixent aujourd’hui aux alentours de 3,9 milliards de dollars. A cela, il faut ajouter le maintien à un certain niveau et même carrément le rabais des prix par certaines entreprises pour lutter contre l’inflation importée. Certaines décisions visaient tout simplement à neutraliser la taxe sur la valeur ajoutée. Le gouvernement a salué le respect de ces décisions salvatrices par environ 52 % des entreprises. Ce qui constitue déjà une majorité. En retour, au moins 48 % des entreprises n’ont pas suivi le mouvement. Pour les opérateurs récalcitrants, ils subiront la rigueur de la loi. « Les instructions ont été données au ministre des Finances pour sévir et faire redresser ces entreprises-là de manière à ce qu’elles paient à l’État le manque à gagner », fait-on savoir. Sur le terrain, le contrôle va se poursuivre et même se renforcer de manière à ce que les effets soient ressentis par la population.

Enfin, un autre facteur important de déstabilisation de l’économie nationale a connu une évaluation au niveau du comité : les prix des produits pétroliers. Sur ce dernier point, il a été signalé la tendance haussière du prix du pétrole au niveau international, avec un baril à 121 dollars contre 110. Par conséquent, le gouvernement de la République est contraint de suivre le rythme tout en veillant à une progression maitrisée de la hausse des prix du litre à la pompe. « Les instructions ont été données pour que le ministre en charge des Hydrocarbures prenne toutes les dispositions de manière à maîtriser le manque à gagner et à augmenter le niveau du stock », précise le compte rendu.

Laurent Essolomwa
Notification: 
Non