Le gouvernement a décidé de mettre fin aux compensations fiscales avec les sociétés forestières, signant avec elles des conventions de reconnaissance de dettes. Les compensations fiscales représentent un gros manque à gagner pour le budget de l’État, a estimé le ministre des Finances, Rigobert Roger Andely.
La dernière signature de conventions de reconnaissance de dettes est attendue au courant de cette semaine avec la compagnie Likouala Timber. Selon Rigobert Roger Andely, qui a détaillé récemment la mesure du gouvernement visant à assurer la traçabilité et la sécurité des recettes fiscales, l’État congolais a même commencé à rembourser ses nouvelles dettes vis-à-vis des forestiers.
La mesure des autorités congolaises a été prise dans le but d’accroître les recettes de l’État et la contribution du secteur au produit intérieur brut, qui se situe actuellement en deçà de 6%. Il s’agit de « l'interdiction désormais des compensations fiscales, notamment avec les forestiers, avec lesquels j'ai signé les conventions de reconnaissance de dettes (…). La durée moyenne de remboursement de ces nouvelles dettes est d'un an maximum. La signature avec le dernier forestier, Likouala Timber, est programmée pour la semaine prochaine. Toutes ces actions visent à protéger la ressource publique, afin de garantir une exécution fluide du budget de l'Etat », a déclaré le ministre des Finances.
Rigobert Roger Andely s’exprimait, le 14 juin dernier, lors de la cérémonie relative à la mise en service de deux hôtels des impôts à Brazzaville. Il a également annoncé d’autres mesures concernant la mise à jour et la rationalisation des applications numériques comme E-Tax pour la collecte des taxes et impôts, Sigfip permettant l’interconnexion des régies du système intégré de gestion des finances publiques, ainsi que le Numéro identifiant unique (NIU) et la réalisation imminente du recensement des contribuables afin de connaître le volume exact des ressources fiscales.
Il a fait savoir qu’au niveau du NIU, qui est la composante de base pour la construction du fichier des contribuables actuels et potentiels, son développement a bénéficié de l'appui des partenaires de l'Union européenne et de la Banque mondiale.