A l’occasion de la célébration de la fête internationale de la musique, le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, a prononcé une déclaration au nom du gouvernement, le 21 juin, dans laquelle il a rappelé l’histoire de cette journée.
La célébration de la fête internationale de la musique de cette année a été auréolée du prestige de l’inscription de la rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le 14 décembre dernier. Une inscription que le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a soutenu et accompagné dès l’année 2019, a indiqué le ministre de la Culture et des Arts.
Dieudonné Moyongo a profité de la célébration de cette fête et de la reprise des activités musicales au Congo pour saluer l’esprit de résilience, la force de caractère dont ont fait preuve les musiciens pendant le cap difficile de la covid-19, cap durant lequel ils ont contribué à la politique de riposte initiée par le gouvernement, notamment dans le cadre de la sensibilisation.
En effet, s’est-il interrogé, quel est celui qui, parcourant les quartiers des différentes villes pendant la période de restrictions imposée par la pandémie à coronavirus, n’a été ému, frappé par le silence, la morosité ambiante que l’on pouvait noter lorsque les bars dancing et les salles de spectacles étaient fermés, lorsque les musiciens n’organisaient pas de concerts ou plus globalement lorsque les activités culturelles étaient mises sous cloche ? Chacun, a-t-il poursuivi, a pu mesurer combien la musique est indispensable dans la vie de la cité, combien le bouillonnement des décibels était le cœur vibrant des agglomérations urbaines. C’est donc un réel bonheur que de voir la musique reprendre aujourd’hui ses droits, a souligné le ministre.
« La musique, qu’elle soit instrumentale ou vocale, nous égaye, nous console, nous galvanise. Elle est notre chemin de lumière en ce qu’elle permet la cohésion sociale et invite à la solidarité humaine. Elle imprègne notre vécu quotidien. C’est le langage universel par excellence, puisqu’un paysan coréen, par exemple, peut s’extasier au son du likembé joué par un riverain du fleuve Congo, de même qu’un éleveur Peul peut être sensible à la musique de l’orchestre symphonique de Budapest ou se trémousser au rythme des Bantous de la capitale », a déclaré le ministre.
L’accompagnent du secteur privé attendu pour la pérennisation de la rumba congolaise
Pour Dieudonné Moyongo, la promotion et le développement de la culture en général et de la musique en particulier se feront tel que le président de la République le décline dans son projet de société « Ensemble, poursuivons la marche », devenu le programme d’action du gouvernement, à travers la construction dans chaque arrondissement et dans chaque district d’une maison de la culture, avec des salles appropriées d’animation culturelle et de spectacles en sollicitant les concours des organisations internationales de la culture et des autres mécènes ; la formation des artistes pour les amener à devenir des acteurs importants qui engrangeraient d’importants revenus par la vente de leurs œuvres et l’organisation de spectacles tant au Congo qu’à l’étranger ; le renforcement du dispositif juridique réglementaire par la revisitation de la loi de 1982 sur le droit d’auteur et les droits voisins ainsi que le statut de l’artiste au Congo.
« Ainsi, à l’occasion de la reprise des activités musicales et autres spectacles, je voudrais inviter nos artistes musiciens à redoubler d’ardeur et à puiser davantage dans les profondeurs de leur source d’inspiration intarissable, afin que par leur créativité, la musique congolaise dans sa diversité atteigne de nouveaux sommets. Dans le même sens, je souhaiterais que des initiatives privées nous accompagnent dans l’exaltant travail de pérennisation de l’élément rumba congolaise, car ce sont précisément des œuvres privées qui permettent à certains égards à l’action officielle de donner des résultats tangibles », a souhaité le ministre.
Pour mémoire, la fête internationale de la musique a été lancée en 1982 par le ministre français de la Culture, Jack Lang, en 1982. Dans son esprit, l’objectif était de sortir la musique des carcans des salles de spectacles et autres bars dancing afin de l’exprimer dans les rues, les jardins et les places publiques. Aujourd’hui, cette fête est célébrée dans plus d’une centaine de pays.