Après deux ans d’interruption à cause de la pandémie de coronavirus, la quarantième édition de la fête de la musique a été célébrée avec éclat, le 21 juin, à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville. Les artistes et le public ont été enthousiasmés.
Joie, gaieté et bonne humeur, voilà à peu près les mots qui décrivent l’ambiance qui a prévalu le 21 juin dernier à l’IFC, lors de la quarantième célébration de la fête de la musique qui a réuni un public chaleureux. L’événement a donné l’occasion aux artistes et groupes de tous genres musicaux de s’exprimer à travers l'art qui adoucit les cœurs et les mœurs. Tour à tour, ils ont fait valoir leurs créativités en démontrant leur savoir-faire sur cinq scènes érigées sur le parvis, à la cafèt’, au hall, au jardin et dans la salle Savorgnan.
Du côté des artistes, hommes comme femmes, tous ont laissé une empreinte savoureuse à cette commémoration. La diversité musicale et la prestance scénique ont été bel et bien au rendez-vous avec des shows consacrés à la rumba, au folklore, au slam, au reggae, aux DJ, au rap, à la salsa, au jazz, aux percussions. Au nombre des surprises cette année, on note le gospel et le kilombo, deux genres religieux qui ont séduit le public. A côté de cela, le groupe des autochtones de la Sangha, « Lingoli », a également émerveillé le public avec ses sonorités issues de la forêt. « Nous sommes dans la joie parce que la fête de la musique nous a beaucoup manqué. Le coronavirus nous avait privé de cette fête, la revoilà ! Alors, on danse, on est en mouvement, c’est la musique qui nous fait bouger, quand il n’y a pas de musique, on ne peut pas danser », ont indiqué la plupart des artistes interrogés lors de cette soirée.
« Journée dédiée au chant et à la musique et non aux discours »
Le public venu nombreux s’est laissé emporter au rythme des sublimes prestations des artistes au programme. « La musique est un art qui nous nourrit et qui nous fait vivre. Assister une fois de plus à cette fête de la musique est une manière de soutenir et d’encourager ceux qui exercent le métier au Congo et à travers le monde. Et de sur quoi, cette quarantième célébration de l’événement, ce soir à l’IFC, est magnifique avec une panoplie d’artistes, jeunes comme anciens, qui prestent avec beaucoup d’enthousiasme face à un public réactif. Que vive la culture ! », a confié Dinel Desouza, cinéaste congolais. A un autre spectateur d’ajouter: « il y a vraiment du show, la musique nous unit, les hommes peuvent se séparer mais la musique jamais. Cette fête se célèbre dans 120 pays au monde. Vive la fête de la musique ».
De passage à l’IFC pour célébrer avec les artistes, le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, a indiqué que « cette journée de la fête de la musique n’est pas dédiée aux discours mais plutôt au chant, à la danse et à la sublimation de la musique », avant d’exhiber effectivement quelques pas de danse avec le public et jouer au tam-tam, tout en souhaitant une bonne fête à tous.
A l’instar de la musique et la danse, le défilé de mode a, entre autres, permis aux sapeurs de démontrer et honorer leur art. La scène Kiabi, quant à elle, a servi de cadre, dans un premier temps, aux artistes urbains en herbe, et dans un second au défilé de mode. Toujours au cours de cette soirée exceptionnelle, la cafèt’ s’est transformée, le temps de cette célébration, en véritable cabaret où, au rythme des musiques urbaines, notamment latino-américaines, le public s’est exhibé, bougeant la tête en lançant quelques couplets autour d’une boisson rafraichissante et des discussions savoureuses.
Difficile de dire à quelle heure s’est close la soirée, tellement que le public n’a pas été fatigué de chanter, danser, prendre un pot, papoter et rire aux éclats. A titre de rappel, la fête de la musique a été créée en 1982 et elle se célèbre partout dans le monde, le 21 juin de chaque année.