Une marche a été organisée, le 25 juin, à Kinshasa pour dire non au déploiement de la force régionale des pays d'Afrique de l'Est dans la partie orientale de la République démocratiquedu Congo (RDC).
La manifestation des mouvements citoyens a vu la participation de certaines grandes figures de la politique congolaise dont l’opposant Martin Fayulu. Interrogé, il a expliqué pourquoi il s’est associé aux mouvements citoyens pour exiger la fin des relations diplomatiques avec le Rwanda ainsi que pour afficher son opposition au déploiement d’une force régionale à l’est du pays. « Quand un pays vous attaque, vous ne pouvez pas être en relation diplomatique avec lui », a-t-il laconiquement répondu.
Plusieurs manifestations se tiennent à travers le pays pour dire non au déploiement d’une force régionale en RDC telle que décidée par les chefs d’Etat de la sous-région. Kinshasa, note-t-on, n’a pas encore coupé les relations diplomatiques avec Kigali, en dépit de la « mise en garde » donnée à l'ambassadeur rwandais en poste en RDC.
Au terme de leur troisième conclave, le 20 juin à Nairobi, au Kenya, les dirigeants des pays membres de la Communauté d'Afrique de l'Est étaient tombés d'accord pour le déploiement d'une force régionale afin d' « imposer » la paix dans l'Est de la RDC. Ils avaient également appelé à un cessez-le-feu immédiat.
Ce sommet a appelé « à une cessation immédiate de toutes les hostilités à l'Est de la RDC et à tous les groupes armés, tant étrangers que locaux, à déposer les armes immédiatement et sans condition, et à s'engager au processus politique » ; ainsi qu’« à la déclaration des provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu (Bunagana, la plupart des régions du Petit Nord, Masisi, Lubero, Axe principal Beni-Kasindi) et du Sud-Kivu Zones sans armes, où tout individu ou groupe portant des armes en dehors des forces loyalistes et légalement déployées, et mandatées dans le pays sera désarmé ».