Débutée le 24 juin dernier à minuit, la campagne pour les élections législatives et locales des 4 et 10 juillet prochain a atteint sa vitesse de croisière. Pour cent cinquante-et-un sièges à pouvoir à l’Assemblée nationale, plus de deux mille candidats sont en lice dont le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, et vingt-et-un autres membres du gouvernement.
La plupart des membres de l’exécutif se sont engagés dans l’arrière-pays à l’exception du chef du gouvernement qui brigue le siège de Loandjili I, à Pointe-Noire; de Jean-Marc Thystère Tchicaya à Mvou-Mvou I (Pointe-Noire) et d'Inès Nefer Ingani à Moungali II (Brazzaville).
La loi autorise aux ministres candidats de prendre congé de leurs fonctions administratives en période de campagne électorale. A l’allure où vont les choses, certaines administrations publiques vont tourner au ralenti durant tout ce moment.
Notons qu’aucun des membres du gouvernement qui seront élus à l’issue de ces joutes électorales ne va siéger à l’hémicycle, conformément aux textes. Ils seront tous représentés par les députés suppléants. Deux départements n’ont pas enregistré de candidature d’un membre du gouvernement, notamment la Likouala et le Kouilou.
Par ailleurs, l’on constate un nombre impressionnant d’anciens ministres candidats au scrutin législatif dont la plupart sont des députés sortants. Il s’agit, par exemple, des anciens ministres Gilbert Ondongo (Owando), Marcel Mbani (Zanaga), Rigobert Maboundou (Mfouati), Léon Alfred Opimbat (Mbomo), Charles Nganfouomo (Etoumbi), Alain Moka (Impfondo).
Sur les deux mille candidats, 127 appartiennent au Parti congolais du travail (pouvoir), 45 à l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (opposition), alors que le reste représente les alliés du parti au pouvoir, les indépendants et les autres formations politiques de l’opposition.
Nul n’étant gagné d’avance, chaque candidat fait feu de tout bois. Car, il est question de convaincre les électeurs afin qu’ils se prononcent le moment venu en sa faveur. Les candidats des circonscriptions électorales de l’intérieur du pays sont tenus de passer d’une localité à une autre persuader les potentiels électeurs.
Dans certains cas de figure, des députés sortants se retrouvent seuls dans une circonscription tandis que d’autres affrontent des challengers comme c’est le cas à Mouyondzi, dans le département de la Bouenza.