Musique : Il était une fois Elijah…

Jeudi, Juillet 7, 2022 - 19:54

Derrière sa fausse timidité et son joli poupin, Elijah comme l’appelle ses fans explose sur les planches, et se laisse guider par son inspiration. Remarquée par la maison de production 87 Industrie de Jay Ngombé, ce dernier veut en faire son égérie.

Du haut de ses 22 ans, Elie Victoire Mpika, auteur compositeur et interprète, chante et danse avec une assurance remarquable. Elle marche telle une sylphide, se déhanche quand il faut et cela provoque inévitablement les acclamations et cris du public. C’est du Elijah tout craché : douce et en même temps survoltée.

Une renommée qui ne s’est pas construite grâce à une baguette magique, mais avec le travail acharné comme l’indique la chanteuse. « Je vogue dans l’univers musical depuis l’âge de cinq ans, mais c’est vraiment au cours de cette année que je me suis entièrement consacrée à ma passion », a fait noter Elijah qui a déjà à son actif plusieurs singles qui n’attendent qu’à être fignolés et diffusés au grand jour. « Si je n’ai pas pu le faire avant, c’est que les personnes avec qui je travaillais ne répondaient pas à mes attentes et nous avons dû nous séparer », avance la jeune fille qui a désormais une maison de production et semble satisfaite de sa nouvelle collaboration. « Nous travaillons d’arrache-pied pour mettre en route le plus rapidement possible un album », a rassuré la jeune fille, prête à conquérir le monde. 

Ses ingrédients, du RnB, du slow motion et parfois du gospel qui est un petit clin d’œil à ses débuts. « Ce n’est pas tout le monde qui fait le slow motion, cela nécessite de la patience et donc à ce jour je dirai que ma musique est une profonde adoration, on va puiser ce qu’on a au plus profond de soi pour le ressortir », a fait savoir Elijah qui dit aborder tous les thèmes pour ne pas être enfermée dans une case. « A travers différentes thématiques, je raconte des histoires que j’ai vécues ou non, je parle d’amour, de respect, de fête, de trahison... », informe cette dernière qui sur scène se prête au jeu : robe sexy, démarche voluptueuse, aguicheuse par moment, une recette qui fonctionne bien. « C'est juste une stratégie, beaucoup de personnes avant d’écouter les paroles s’appesantissent sur le rythme, le style vestimentaire de l’artiste, en somme on les vend ce qu’elles veulent voir. C’est plus tard qu'en voulant mémoriser les paroles qu’elles se rendent compte de la profondeur des textes », explique la jeune artiste.

Figure montante dans le paysage musical congolais, son entrée dans la cour des grands est imminente.  « J’ai fait beaucoup de scènes mais celle du 21 juin lors de la célébration de la fête de la musique à l’Institut français du Congo a été une belle expérience, d’autant plus que c’est un public que je ne connaissais pas », a souligné l’artiste qui a désormais pris sa vitesse de croisière. 

Au regard des critiques malveillantes sur la femme artiste, Elijah appelle les parents à ne pas se fier aux préjugés car, dans le milieu artistique, il n’y a pas que des hommes talentueux, mais aussi des femmes. « En ce qui me concerne, j’ai tout simplement dit à mes parents d’avoir confiance en moi, par rapport à l’éducation et valeurs qu’ils m’ont inculquées. Et s’il arrivait qu’un producteur me demande de passer à la casserole, je m'en irai », a révélé sèchement Elijah, en troisième année de gestion et comptabilité et compte bien obtenir sa licence en bonne et due forme. 

Berna Marty
Légendes et crédits photo : 
Elijah sur scène à l’IFC à l’occasion de la célébration de la fête de la musique/Adiac
Notification: 
Non