La séparation entre le Tout-Puissant Mazembe et le préparateur physique français, Alexandre Coppolani, est loin d’être "à l’amiable".
L'on assiste depuis peu à des réactions orageuses entre les parties. Le lundi 4 juillet, la direction du club de Lubumbashi annonçait la séparation à l’amiable avec le préparateur physique Alexandre Coppolani, arrivé en avril 2021 pour intégrer le staff technique du club afin de s’occuper de la préparation physique des joueurs pour deux compétitions. Mais quelques heures après l’annonce, la lettre de licenciement du technicien français a fuité et révélé des précisions accablantes.
Dans cette correspondance, on pouvait découvrir que la résiliation du contrat faisait suite « à la clôture de l’action disciplinaire » ouverte à charge du Français « pour faute grave ». Le club a accusé Coppolani de ne pas disposer d’un diplôme lui délivré par la Fédération française de football, selon ses dires, prouvant sa compétence et l’autorisant à exercer le métier de préparateur physique. Un autre grief plus sérieux, c’est le soupçon de corruption par la Renaissance sportive de Berkane (Maroc), tombeur de Mazembe en demi-finale de la Coupe de la Confédération.
La direction de Mazembe, par le biais du secrétaire général du club, Frédéric Kitengie, a affirmé : « Il (Coppolani) aurait proposé à notre gardien Siadi Baggio une enveloppe de 40.000 euros, provenant certainement des représentants du club de Berkane, afin que notre gardien permette la victoire du club marocain ». Et il a ajouté que Coppolani aurait facilité le départ gratuit du défenseur central Arsène Zola au Maroc.
Réaction de Coppolani
Le préparateur physique a réagi sur ses réseaux sociaux contre ses accusations, en promettant de porter l’affaire à la Fifa, et en menaçant même de saisir les instances judiciaires. Il a qualifié ce dossier de « rocambolesque » et des « griefs grotesques ». « Aujourd’hui, j’ai déposé plainte contre Frédéric Kitengie et Siadi Baggio pour diffamation, et contre Adolphe Kabamba pour propos racistes et haineux. Ma plainte à la Fifa, ce sera pour rupture abusive du contrat, diffamation et racisme », a rétorqué Alexandre Coppolani le 4 juillet, après l’annonce de la résiliation de son contrat.
Sur sa page Facebook, il a ajouté : « Je remercie les fans du TP Mazembe pour les moments que nous avons partagés, je tiens à les assurer que j’ai tout donné pour ce club. J’ai apporté le maximum que je pouvais. Je remercie le président Moise Katumbi pour sa confiance et le conseiller Ramazani pour son soutien sans faille. Je souhaite toute la réussite à ce grand club, mais aussi du changement dans le management ».
Il a indexé Frédéric Kitengie "Kifré" en ces termes : « Plusieurs postes ne peuvent pas être occupés par un seul homme (manager, directeur sportif, journaliste, agent des joueurs, avocat à ses heures perdues, directeur de chaine TV, voyagiste) qui veut avoir le contrôle sur tout, mais qui ignore peut-être qu’il y a des règles et des lois en dehors de la RDC ». la rupture est bien consommée entre Mazembe et Coppolani qui a trouvé preneur, nommé préparateur physique de la sélection du Mali, les Aigles.