L’association de solidarité internationale (Essor) a lancé officiellement, le 13 juillet à Brazzaville, le projet d’Accompagnement et de consolidation de la transition agroécologique (Acta).
Financé par l’Agence française de développement (AFD), le projet qui sera mis en œuvre par Essor, en partenariat avec l’organisation non gouvernementale (ONG) Agridev, a pour but de contribuer à la transition agroécologique et à l’amélioration des conditions de vie des producteurs via la consolidation des filières maraîchage péri-urbaines durables, tout en facilitant des processus de concertation et d’échange entre acteurs publics et privés autour des enjeux de l’agriculture urbaine et de l’agroécologie. En effet, il se déroulera sur une durée de trois ans jusqu’en mars 2025.
Au total, trois cents maraîchers seront formés et accompagnés dans le cadre de ce projet. Il s’agit de la formation de cent cinquante maraîchers, dont quatre-vingt-dix jeunes au travers de la Formation agricole participative (Fap), et de l’accompagnement de cent cinquantre autres maraîchers ayant déjà été formés lors de la phase précédente afin de consolider la filière agroécologique et de permettre à ces derniers de développer la commercialisation de leurs légumes agroécologiques via un accompagnement technique.
« Le projet Acta vise, entre autres, à accompagner et former des maraîchers aux pratiques agroécologiques; accompagner des maraîchers déjà formés pour qu’ils puissent contribuer à faire rayonner l’agroécologie, notamment en les appuyant sur la commercialisation de leur légume et enfin accompagner les partenaires publics et privés, notamment l’ONG Agridev et les chefs de secteur agricole pour qu’ils puissent prendre en main ce développement agricole et celui de la filière agroécologique au travers des formations et de l’accompagnement technique », a indiqué Pierre Busson, chargé de mission technique agricole à Essor.
« Ce projet, dans sa troisième phase, sera mis en œuvre à Brazzaville et dans sa périphérie, de Kintélé jusqu’à Nganga-Lingolo, avec un diagnostic qui sera réalisé à Dolisie pour étudier les besoins en formation agricole afin de favoriser l’essor de l’agroécologie au Congo », a-t-il ajouté.
Selon Dieudonné Badawe, coordonnateur de l’ONG Essor, la mise en œuvre de ce projet est un fait marquant et parlant pour cette organisation. Elle permettra de renforcer le réseau de commercialisation ; de former les maraîchers et de renforcer les partenaires afin qu’ils puissent s’approprier les différentes méthodologies développées par Essor en vue de les transmettre au niveau local.
Pour la chargée de projet forêt, agriculture et environnement à l’AFD, Sévérine Demerre, les défis qui vont être relevés au travers de cette troisième phase devront permettre de consolider et pérenniser les réseaux d’acteurs, notamment les réseaux agri-écologiques du Congo avec les associations locales. Sur le plan de la formation, a-t-elle dit, il s'agira de pérenniser les partenariats avec les collèges agricoles, l’Université Marien-Ngouabi... Aussi, un renforcement de partenariats avec les acteurs institutionnels est envisagé.
« Nous, AFD, accompagnons l’ONG principalement sur trois secteurs d’activité : le développement agricole, l’éducation et la formation professionnelle. Les projets Essor reposent, à partir de la conception jusqu’à la mise en œuvre, sur des actions concrètes auprès de la population vulnérable et facilitent la compréhension d’une démarche autour de l’autonomisation financière des acteurs», a-t-elle précisé.
Notons que l’ONG Essor est une association qui vise à aider la population la plus vulnérable à acquérir les moyens d’améliorer durablement ses conditions de vie à travers des partenariats avec des ONG et associations locales, des projets de développement en éducation, formation et insertion professionnelle, développement agricole et orientation sociale.