Jeannot Bombenga, Petit Pierre et Guvano Mwana Vangu honorés à la soirée de gala organisée le 7 juillet, en prélude à la célébration Rumba Mokili Mobimba, le Festival conjoint Rumba parade et Fire comptent parmi « Les immortels » qui ont fait bouger la scène durant les trois premières décennies de la musique congolaise.
Avec la cérémonie du 7 juillet, un premier pas a été fait pour récompenser les artisans de la rumba inscrits dans la lignée des tout premiers qui ont façonné cette musique. Pas évident de récompenser tout le monde en une soirée, « le temps imparti était assez court pour remettre les prix à plus de cent cinquante personnes », a expliqué au "Courrier de Kinshasa" Didier M’Pambia. Ainsi, le patriarche Jeannot Bombenga, le percussionniste Yatula Pierre, alias Petit Pierre, et le guitariste Guvano Mwana Vangu étaient les trois artistes à l’honneur à cette occasion. Chaque époque a ses orfèvres, la rumba au départ joyau national est devenue ce bijou apprécié sur les cinq continents grâce à des personnages illustres qui l’ont taillée avec délicatesse.
« Les immortels sont les figures de proue, celles qui ont marqué la rumba et lui ont permis d’exister depuis les années 1940 jusqu’aux années 1970 », a indiqué le promoteur du Festival international de la rumba et de l’élégance. Les trois artistes susmentionnés font partie de « cette période assez longue qui a posé les premières bases de cette musique ». Puis viennent « Les légendes vivantes », à l’instar de Jossart Nyoka Longo et Koffi Olomide encore très actifs sur scène et qui se maintiennent bien. Ils ont été récompensés les 9 et 10 juillet lors de leurs prestations respectives sur le podium Rumba Mokili Mobimba. La dernière catégorie qui n’est pas des moindres, ce sont « Les Héros de la rumba », tenus pour « les porte-étendards ou flambeaux de la rumba ces jours-ci ».
Pour Didier M’Pambia, le prix décerné en reconnaissance du mérite des artistes comme icônes de la rumba devrait, à coup sûr, « porter la signature du gouvernement ». Ce qui, pense-t-il, « lui donnerait plus de poids », un meilleur crédit encore. L’initiative lancée devrait être plus élaborée et revêtir une connotation plus prestigieuse en étant portée par les autorités, un symbole fort de leur encouragement et reconnaissance du mérite des artistes qui ont forgé la rumba au fil des ans. « Nous espérons que l’initiative sera reprise par le gouvernement pour honorer ainsi qu’ils le méritent ceux qui font l’honneur du pays mais surtout que la rumba, notre patrimoine, devenu patrimoine de l’humanité, soit mieux connue à travers le monde », a indiqué l’opérateur culturel.