Corruption : vers une lutte mieux coordonnée avec des objectifs ciblés

Mercredi, Juillet 27, 2022 - 17:32

Une « talk force » est en gestation pour mutualiser les efforts des différentes structures actives sur le terrain dans le cadre de l’éradication de ce fléau. L’heure serait d’autant plus grave que la République démocratique du Congo risque d’intégrer très prochainement la liste noire pour la faiblesse des résultats du dispositif anti-blanchissement.

La synergie qui se confirme au fil des jours va réunir des structures stratégiques comme l’Inspection générale des finances, l’Agence pour la prévention et la lutte contre la corruption (APLC) et la Cellule nationale de renseignements financiers (Cenaref). Pour la RDC, il s’agit d’un véritable événement. En effet, une première dans son histoire, des structures actives dans la lutte contre la corruption, le détournement des deniers et le blanchiment d’argent ont décidé de se mettent ensemble pour atteindre des meilleurs résultats sur le terrain. Initié par le coordonnateur de l’APLC, qui est sorti récemment de son silence pour annoncer la saisie par ses services de dix-sept camions transportant illégalement des marchandises estimées à près de 3,5 millions de dollars américains, la talk force vient en appui à une volonté politique de combattre plus efficacement la corruption, le détournement des deniers publics, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Le mardi dernier, une importante réunion conjointe a eu lieu au siège de l’APLC entre son coordonnateur, Thierry Mbulamoko, l’Inspecteur général des finances, Jules Alingeti et le secrétaire exécutif de la Cenaref, Alder Kisula. L’objectif était justement d’échanger sur les stratégies à mettre en place dans le cadre de cette lutte commune. Le patron de l’APLC s’est attardé quelque peu sur la vision derrière une telle initiative. Il s’agit, soutient-il, d’arriver à une lutte coordonnée avec des objectifs communs et ciblés, un cadre de concertation renforcé avec échange d’informations effectives et des missions diligentées conjointes conjointement par les différentes parties.

Au niveau du concret, il y a par exemple l’implémentation prochaine d’un calendrier d’actions et une série de procédures d’échanges d’informations. « Nous voulons donner un signal fort aux populations ainsi qu’à l’opinion internationale que le travail de la lutte contre la corruption se fait désormais en synergie entre les principaux acteurs », a conclu Thierry Mbulamoko.

Laurent Essolomwa
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