Après plusieurs mois d’attente, le gouvernement malien de transition et les groupes armés du Nord-loyalistes et ex-indépendantistes, signataires de l’accord de paix en 2015 sont à nouveau réunis.
La « réunion de niveau décisionnel » sur l’application de l’accord de paix, dont les travaux dureront une semaine, a débuté le 1er août à Bamako sous l’égide de la médiation internationale menée par l’Algérie et, dont font également partie les Nations unies et la Cédéao.
Les groupes de travail plancheront sur certains points de blocage de l’application de l’accord de paix. Notamment, celui des quotas de combattants issus des groupes armés qui doivent être intégrés dans l’armée malienne dite « reconstituée ». La place accordée aux ex-rebelles dans les postes de commandement est jusqu’ici un important point d’achoppement.
Selon les termes de référence élaborés par le ministère malien de la Réconciliation, le colonel Ismaël Wagué, les questions politiques et institutionnelles « non liées à la révision constitutionnelle » en cours seront également abordées.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre malien de la Réconciliation a demandé aux participants de « saisir l’opportunité » des travaux pour « voir enfin le Mali accéder à une nouvelle ère de paix et de cohésion nationale ».
Signalons que l’application de l’accord de paix est gelée depuis près de dix mois et de nombreux observateurs craignent une éventuelle reprise des hostilités.