Mort d’Ayman al-Zawahiri : une victoire « symbolique » pour les États-Unis

Mardi, Août 2, 2022 - 16:00

Le chef d’Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, l’un des terroristes les plus recherchés au monde a été tué le 31 juillet par une frappe de drone américain sur Kaboul, en Afghanistan.

La mort d’Ayman al-Zawahiri représente « une victoire symbolique de taille » pour le président américain Joe Biden, un an après le départ des troupes américaines d'Afghanistan et à trois mois des élections de mi-mandat.

Il était considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001 et il avait succédé à Oussama Ben Laden, lui-même abattu par les Américains, au Pakistan, en 2011.

Ancien bras droit et médecin personnel d’Oussama Ben Laden, celui que l’on surnomme « le professeur » a pris la tête de l’organisation en 2011. Traqué par les États-Unis qui avaient promis une récompense de 25 millions de dollars pour le localiser, Ayman al-Zawahiri aurait longtemps vécu terré entre le Pakistan et l’Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones.

Selon les analystes, la mort d’Ayman al-Zawahiri ne devrait pas changer la donne sécuritaire sur les territoires où Al-Qaïda est implanté.

« Il n'y aura aucun effet substantiel. Vingt ans après les attentats du 11-Septembre, Al-Qaida est affaiblie en tant qu'organisation centralisée et on a du mal à croire que la mort d'Ayman al-Zawahiri aura un quelconque impact sur ce qui se passe au Mali par exemple », a expliqué le directeur de Global Programs, Michael Shurkin, spécialiste des questions de sécurité.

Lors d’une intervention télévisée, Joe Biden a rappelé le rôle prépondérant d'Ayman al-Zawahiri dans d'autres attaques visant les intérêts et les citoyens américains, en particulier les attentats contre les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998 qui avaient fait deux cent vingt-quatre morts.

Yvette Reine Nzaba
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