Se disputera ou ne se disputera pas, le doute persiste quant à l’organisation de la deuxième édition de l’Open international des pays du Bassin du Congo qui va du report en report à cause des problèmes financiers.
Les lignes de la compétition qui devrait se tenir du 20 au 24 avril à Oyo dans le département de la Cuvette n’ont jusqu’alors pas bougé. Malgré l’incertitude, les Diables rouges de la boxe des pharaons rénovée poursuivent leur longue préparation qu’ils avait entamée depuis le 10 janvier puisque la direction générale des sports les a rassurés quant à une éventuelle reprogrammation.
Garder les athlètes pendant de longs mois a un coup financier. Fatigués de supporter seuls la prise en charge des athlètes, les dirigeants de la fédération, se trouvant eux –mêmes au bord de la rupture, ont lancé leur cri du cœur. « Cela fait huit mois que les Diables rouges de la boxe des pharaons sont en train de préparer cette édition. Jusqu’aujourd’hui nous ne voyons pas le bout du tunnel. Nous nous retournons vers le ministre des Sports pour que la solution soit trouvée à notre problème. Notre dossier tarde à aboutir au niveau du Trésor. Si nous continuons à garder les Diables rouges en chantier c’est parce que nous avions eu des assurances de la direction générale des sports que notre compétition devrait bel et bien avoir lieu », a expliqué Navie Ndjoko, le directeur technique national adjoint de la Fédération congolaise de la boxe des pharaons rénovée.
Les Diables rouges travaillent d’arrache–pied dans le but de rééditer la performance de la première édition qui leur avait permis d’occuper la première place avec seize médailles: sept en or; cinq en argent et quatre en bronze. Le directeur technique national adjoint s’est d’ailleurs souvenu du message véhiculé par le ministre des Sports lors de la présentation du trophée.
« Le ministre nous avait reçus en juillet 2021 quand nous avions gagné la première édition à Kinshasa. Il nous avait rassuré qu’il comptait sur la boxe des pharaons. Il nous avait dit de continuer à honorer le pays... Comment faut-il faire plaisir au peuple congolais si l’on n’a pas les moyens de la politique ? Quand vous gardez durant huit mois les athlètes, ils se découragent. Nous continuons à leur remonter le moral mais c’est très difficile. Nous avons des difficultés financières. C’est pourquoi nous voulons que le ministre des Sports prête une oreille attentive à notre cri du cœur », a souligné Navie Ndjoko.
Techniquement et physiquement, les Diables rouges sont prêts, a assuré leur capitaine Jean Rydhel Malonga. La déception, a-t-il ajouté, sera plus grande si les autorités ne décomptent pas la situation.
« On ne se sent vraiment pas bien malgré le fait que nous continuons à travailler. Nous leur demandons de penser à nous pour que la deuxième édition ait lieu parce que nous savons que nous avons une lourde charge. Nous sommes prêts à offrir aux pays la Coupe de la deuxième édition de l’Open international. C’est notre première préoccupation. En RDC, lors de la première édition, on l’a fait et pourquoi pas ici... », a souligné le capitaine des Diables rouges.
La boxe des pharaons rénovée est devenue un patrimoine congolais parce qu’elle a été redécouverte par l’actuel président de la fédération congolaise et a besoin du soutien des pouvoirs publics pour relever le défi de sa promotion au-délà des frontières.