Trente-six pour cent de tous les financements de la Banque mondiale (BM), au cours de la dernière année, avaient une composante climatique dépassant légèrement l’objectif de la banque de 35%; un objectif que la banque cherche à atteindre chaque année jusqu’en 2025.
La BM a augmenté son financement climatique de 19% d’une année sur l’autre, portant le total à 31,7 milliards de dollars au cours de l’exercice 2022, selon de nouvelles données. Avant la COP 27, elle voyait en cette augmentation un signe d’une demande accrue de financement climatique en provenance des pays. Avec la COP à venir, le continent est confronté à une contradiction alors qu’il cherche à la fois à exploiter davantage de sources d’énergie en Afrique, tout en faisant pression pour réduire tout financement du développement du pétrole et du gaz. « Il n’y a pas de pénurie de travail lié au climat à financer, mais les pays fixent des priorités et dirigent des projets et détermineront donc le rythme des investissements futurs », ont déclaré des responsables de la BM.
« Les besoins d’investissement sont énormes », a indiqué la spécialiste du changement climatique à la banque, Carolina Monsalve. « Notre modèle est axé sur la demande. Si nous voulons financer le climat, les pays doivent le faire. Les nouveaux rapports sur le climat et le développement sont un outil de diagnostic clé pour aligner le travail du prêteur et les objectifs des pays », a dit le conseiller principal en matière de changement climatique à la banque, Stéphane Hallegatte.
Le financement climatique après la COP26 par la BM peut être audacieuse
Selon les experts, la BM doit redoubler d’ambitions et agir plus rapidement sur le financement climatique, car elle aide les pays à s’adapter au changement climatique. Les observateurs attendent toujours les détails de l’engagement d’être aligné sur Paris d’ici à 2023. « Nous regardons le développement du point de vue du changement climatique, pour voir comment nous voulons changer sur le développement pour atteindre nos objectifs climatiques », a déclaré Stéphane Hallegatte, affirmant que cela joue un « rôle essentiel » dans l’établissement de priorités adaptées à chaque pays. Par exemple, le diagnostic au Sahel, une région frappée par le changement climatique, est davantage axé sur l’adaptation. Les services de conseil dans leur ensemble ne sont pas reflétés dans les chiffres des dépenses globales, ont noté les responsables de la banque, mais aident à intégrer le programme climatique.