Les travaux de la cinquantième session du Conseil d’administration de l’Institut de formation et de recherche démographiques (Iford) se sont ouverts le 10 octobre à Brazzaville, consacrés à la redynamisation de l’organisme technique. L’Iford veut jouer un rôle clé dans la conception des plans de développement au profit de la population africaine.
Institué en novembre 1972 en tant qu’organisme panafricain, l’Iford poursuit deux missions essentielles : la formation des cadres africains en matière de statistique démographique et l’appui technique aux États dans le cadre de l’organisation des opérations pour le besoin de développement. En matière de recensement général de la population, d’après l’administrateur de l’Iford, le Dr Stève Bertrand Mboko Ibara, l’organisation dispose d’une expertise avérée à disposition des gouvernements.
« Pour bâtir un plan de développement, il faut des données statistiques, économiques et sociales. Dans cette option, l’Iford intervient dans la recherche et la collecte des informations à caractère social pour alimenter les programmes de développement au niveau des États. C’est le volet technique que les États africains ont bien voulu confier à l’Iford. Mais l’organisme ne peut réaliser ses missions faute de ressources », a signifié le Dr Steve Bertrand Mboko Ibara.
En effet, au cours de trois jours des travaux du Conseil d’administration à Brazzaville, les participants vont plancher sur le financement de leur institut qui ne reçoit plus régulièrement les cotisations statutaires de ses vingt-deux pays membres. Si les États ne versent pas leurs cotisations, l’institut ne pourra pas avoir un rayonnement, car l’une de ses charges est la formation avec l’accueil des étudiants africains dans son campus à Yaoundé, au Cameroun.
Cette rencontre des experts en statistique démographique s’est ouverte dans un contexte de crise sanitaire et sécuritaire qui a eu raison des programmes de développement sur le continent. Pour le directeur de cabinet de la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Fernand Sosthène Likouka, l’implication de l’Iford est tant souhaitée. « L’institut a été créé pour justement faire face à la pénurie des cadres démographiques devant l’importance croissante des problèmes de population en Afrique », a-t- il insisté.
Outre le sujet de la contribution de l’Iford à la formation et l’appui technique, a indiqué la présidente de son Conseil d’administration, Judith Kisimba Musumba, les participants vont adopter le Plan d’actions prioritaires et du budget 2023, présenter le rapport de l’audit organisationnel de l’Iford, assurer le suivi du processus de recrutement d’un nouveau directeur exécutif de l’organisation, réviser les textes organiques ainsi que préparer des recommandations à soumettre au Conseil des ministres de l’Union africaine.