Interview. Myke Pangui : « Nous aimerions que les autorités contribuent à la valorisation de la danse »

Vendredi, Octobre 14, 2022 - 12:44

Le 29 octobre, au Centre culturel Zola de Brazzaville, le groupe de danse Street art Congo entend organiser un gala en vue de rencontrer le public et progressivement gagner en notoriété. Entretien avec son chargé à la communication, Myke Pangui.

 

 

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Pouvons-nous vous connaître ?

Myke Pangui (M. P) : Je suis Myke Pangui, alias Kemy, danseur du groupe Street Art Congo. J'aime bien la danse et j'ai suivi l’exemple des grands danseurs comme Mikael Jackson. En un mot, je pourrai dire que c’est une passion !

L.D.B.C. : Depuis quand pratiquez-vous la danse ? 

M.P : Street Art Congo existe depuis novembre 2012. Le groupe est composé de dix danseurs dont la tranche d’âge varie entre 10 et 28 ans. Pour la majorité d’entre nous, la danse est toute notre vie, notre profession, elle deviendra peut-être une carrière. Les plus jeunes d’entre nous sont encore sur le banc de l’école. La danse, pour nous, est une passion. Quand on la pratique, il faut y mettre du sérieux.  Ensuite, quand tu te rends compte que tu as un talent, il ne faut pas faire n’importe quoi. Il faut y aller à fond afin de tirer le meilleur profit. Ce message est valable aussi bien pour les garçons que pour les filles.

L.D.B.C. : Avez-vous déjà de bons souvenirs de la danse ?

M.P: De bons souvenirs, j’en ai plusieurs! Mais, je vais évoquer les plus importants, en commençant par les Jeux africains de 2015. Pour moi, c’était le summum, la panacée. Je parlerai aussi du prix que nous avons remporté au concours dénommé « Tremplin des tremplins », organisé par l’Institut français du Congo.

L.D.B.C.: Quel est votre style de danse et comment vous y prenez ?

M.P : A la base, nous pratiquons le hip hop. Mais sur le terrain, nous nous adaptons à tout style: la danse moderne, africaine, européenne et parfois même folklorique. Nous fabriquons nos propres chorégraphies sur la base des chansons de certains artistes musiciens congolais ou étrangers. Aussi, nous montons des vidéos que nous postons sur notre chaîne YouTube. Et quelque fois, des musiciens de la place louent nos services. Nous les accompagnons dans la réalisation de leurs clips, par exemple. Nous avons besoin de nous faire connaître au public congolais. Nous avons également l’intention de rechercher des sponsors. Pour atteindre ce double objectif, nous organisons, en moyenne, deux à trois activités de cette envergure. Nous osons croire que nous réussirons !

L.D.B.C.: Votre message aux autorités ?

M.P. : Nous aimerions bien que les autorités puissent rendre visite aux groupes de danse existants afin de faire un diagnostic et mettre en place un plan d’assistance. C’est important que les dirigeants congolais mettent suffisamment des moyens pour des spectacles afin de permettre aux artistes de mieux s’exprimer et de mieux se faire connaître.

Propos recueillis par Chris Louzany
Légendes et crédits photo : 
Le groupe de danse Street art Congo
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