Pour se faire une idée du fonctionnement et des difficultés auxquelles font face les structures sous sa tutelle, le ministre de l’Economie fluviale et des Voies navigables, Guy Georges Mbaka, a procédé à une visite de terrain, le 13 octobre.
Les structures visitées par le ministre sont la Direction générale de la navigation fluviale (Digénaf), la Société congolaise de transport fluvial (Socotraf) et le Groupement d’intérêt économique pour le service commun d’entretien des voies navigables (GIE-SCEVN).
Avant d’entamer la visite des locaux, les cadres de ces entités étatiques ont présenté au ministre de l’Economie fluviale leurs structures respectives, notamment l’organisation, la structuration du personnel, le matériel, les finances, les dossiers en cours ainsi que leurs difficultés.
A la Digénaf, par exemple, l'on note le manque de local et de cadres qualifiés. La Socotraf, quant à elle, est une structure presque inexistante. Par manque de siège les agents squattent un bateau qui leur sert de bureau. Tout le patrimoine de l’Etat (bateaux, barges) a été liquidé.
« Les barges qui ont été vendues doivent être restituées. Vous n’avez pas le droit de solder le patrimoine de l’Etat et espérer qu’il continue d’apporter des finances là où il n’y a pas de retour sur investissement. Pour relancer une structure, il faut qu’il y ait le minimum », a indiqué le ministre, en s’adressant aux cadres de la Digénaf.
Contrairement aux deux établissements cités, le GIE-SCEVN a, pour sa part, présenté un tableau plutôt positif partant du point de vue de son local, organisationnel, avant d’évoquer ses créances qui s’élèvent à plus de deux milliards FCFA. Ses principaux débiteurs sont l’Etat avec 1300 millions FCFA, la Société nationale des pétroles du Congo avec 660 millions FCFA, la cité du fleuve en République démocratique du Congo, 670 millions. La GIE-SCEVN éprouve également des difficultés à collecter des redevances au niveau du port autonome de Brazzaville.
A cela s’ajoutent la vétusté des équipements ainsi que ses dettes sociales au niveau des impôts (199 368 534 FCFA), de la Caisse de retraite des fonctionnaires (41 240 570 FCFA) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (46 291 005 FCFA)
«… Nous étions sûrs de rencontrer ce genre de difficultés. Nous avons été appelés à la tête de ce département pour relever ces défis. Avec le concours de tout le monde, on y arrivera », a rassuré le ministre de l’Economie fluviale.
Signalons que Guy Georges Mbaka poursuivra sa série de visite de terrain, ce 14 octobre, au Port autonome de Brazzaville, port à passagers et port public.