La célébration de la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) le 16 octobre dans la salle de la sous-préfecture d’Ignié, par l’Union locale des organisations paysannes d’Ignié, en partenariat avec la Cellule d’encadrement pour la promotion agro communautaire (Cepac-Codeco), a donné lieu à un plaidoyer en faveur du développement du secteur agricole.
Placée sur le thème « Ne laisser personne de côté », la journée a été marquée à Ignié, dans le département du Pool, par une causerie-débat. Les représentants de 297 groupements agricoles, membres de l’Union locale, ainsi que les officiels ont suivi cinq communications dont celle portant sur la Journée internationale pour la femme rurale, commémorée le 15 octobre de chaque année. Les autres communications ont été faites sur « Ne laisser personne de côté dans la promotion de l’autosuffisance alimentaire » ; « La dignité pour tous dans la pratique (Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté 17 octobre) » ; « L’impact de la télécommunication dans le développement des filières agro-pastorales » ; « La politique des banques, cas de crédit du Congo concernant le district d’Ignié ».
Les participants ont été également édifiés sur la situation alimentaire dans le district d’Ignié et sur le message du secrétaire général des Nations unies à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. Le président de l’Union locale des organisations paysannes d’Ignié, Mbou, dans sa communication, a plaidé pour, entre autres, l’accompagnement des groupements agricoles dans le domaine de la gestion économique, informatique, financière. Insistant sur la mécanisation de l’agriculture, il a évoqué l’amélioration du statut d’exploitation ; l’accès au foncier pour les générations futures ; l’amélioration de la compétitivité des filières, surtout l’aménagement des pistes agricoles pour faciliter l’écoulement des produits.
« Nous demandons aux autorités compétentes d’aménager les pistes agricoles dans le grand Mati. Mati est parmi les grands fournisseurs du foufou à Brazzaville… Dans le cadre de notre vision, il n’y a pas de pays sans paysans. Nous avons besoin des paysans professionnalisés, promus, reconnus, travaillant leur terre avec des moyens de production qui nourriront le peuple congolais », a souligné M. Mbou.
Le président de la Cellule d’encadrement pour la promotion agro communautaire, coopération pour le développement du Congo, Jean René Toufinama, a rappelé que cette journée est une occasion pour lancer un message sur l’existence des ressources humaines. « La sécurité alimentaire fait partie du premier droit de l’homme, nous regrettons très souvent que le message sur l’alimentation n’est pas permanent. Notre souhait est que ce genre de rencontres se multiplie afin que nos jeunes s’imprègnent de la sécurité alimentaire. Des Congolais ont des santés précaires à cause du manque d’une alimentation saine et nutritive », a indiqué l’ingénieur de développement rural, Jean René Toufinama.
Invité à cette célébration, le député de la circonscription électorale unique d’Ignié, Ernest Vianney Enko Mbalawa, pense qu’il faut s’approprier des potentialités économiques d’Ignié pour espérer sortir le Congo de la dépendance alimentaire. « Notre pays est en train de traverser un sérieux problème, celui de la dépendance alimentaire, mais il faut des mécanismes pour sortir de cette dépendance. Le président de la République, dans ses nombreux discours, ne cesse de le dire qu’un peuple qui ne consomme pas ce qu’il produit n’est pas un peuple libre. Nous devons donc nous mobiliser, nous organiser pour inciter les acteurs en les informant et en les formant pour que nous ne puissions plus dépendre des importations », a-t-il rappelé, assurant les coopératives de son soutien indéfectible pour l’essor de ce secteur.
Les participants à cette journée ont, cependant, été émerveillés par la transformation des produits agro-alimentaires par le groupement Lisalisi. Il s’agit notamment des mets issus des dérivés du manioc.