Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, a ouvert, le 20 octobre à Brazzaville, les travaux de l’atelier sur le redressement du secteur de l’énergie au Congo.
« L’accès à une électricité de qualité, abordable, propre et moderne est indispensable afin de soutenir le développement économique et social du Congo », est le but principal de l'atelier organisé par la Banque mondiale (BM), les 20 et 21 octobre.
Les discussions portent sur l’élaboration de la stratégie de réformes, le programme de financement et des échanges sur les leçons apprises à l’international. L’objectif final étant d’approfondir les différentes orientations indicatives afin d’obtenir le soutien de la communauté des bailleurs dès l’entame des réformes.
« Après l’évaluation de ces documents, il nous revient de visualiser la politique nationale du secteur de l’énergie et assurer le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds, des partenaires au développement, des investisseurs pour le financement de notre programme de développement du secteur de l’électricité au Congo », a indiqué le ministre de l’Energie.
Le secteur de l’électricité joue un rôle clé, notamment dans le soutien d’un climat des affaires propice à la diversification économique et à l’amélioration de la fourniture des services publics de base, objectifs phares du nouveau Plan national de développement 2022-2026.
Depuis plus de dix ans, le groupe de la BM a étroitement accompagné le gouvernement congolais tout au long de la réforme du secteur de l’électricité visant à attirer l’investissement privé et à améliorer l’efficience du secteur, à travers une combinaison d’assistances techniques et d’investissements.
Décidée à accompagner le gouvernement dans la réforme de ce secteur, l’institution de Betton Woods se dit prête à mobiliser ses divers instruments financiers pour soutenir cette réforme par l’investissement, l’appui budgétaire, l’assistance technique, ou par des garanties.
Pour ce groupe, le Congo a un énorme potentiel hydroélectrique inexploité qui lui permettrait de réduire les coûts de production, soutenir la diversification de l’économie du pays et devenir un pays exportateur d’énergie.
« En effet, après l’élaboration du document des stratégies de développement du secteur de l’énergie électrique, nous disposons désormais de la matière pour la poursuite des réformes entreprises depuis 2003 et pour cela, nous avons également un portefeuille des projets à organiser pendant la période 2022-2030 pour atteindre l’objectif global qui est d’approvisionner le Congo en électricité, en qualité et en quantité suffisante à des coûts accessibles pour tous, et d’en assurer l’exportation dans les pays de la Cémac ou proches de la Cémac », a fait savoir Emile Ouosso.
L’atteinte de ces objectifs stratégiques est gravement menacée par la performance opérationnelle du secteur qui subit encore de grandes pertes techniques et un taux de recouvrement faible. Ceci entraîne des contraintes de liquidité qui nuisent à tous les acteurs de la chaine de valeur du secteur, impacte l’attractivité du secteur pour la participation du privé, et nuit à la qualité de service aux clients.
Cependant, le représentant par intérim de la Banque mondiale, Lanssina Traoré, s’est réjoui de la détermination du gouvernement à faire avancer en amont la réforme du secteur, bâtissant la stratégie de développement du secteur de l’électricité qui vise à réduire les facteurs d’inefficacité et d’inefficience de l’environnement social, économique et technique; exploiter toutes les potentialités du Congo en sources d’énergie électrique ; augmenter la capacité de l’offre ; mettre en place un système de gouvernance du secteur favorable à l’ensemble des acteurs du nouvel environnement.
« Pour y parvenir, nous invitons le gouvernement, ainsi que toutes les parties prenantes, à entamer un processus de collaboration franche afin d’identifier des solutions pragmatiques qui permettront au secteur d’être à la hauteur des attentes de la population », a invité Lanssina Traoré.