Les auditeurs vont évaluer la structure des prix des produits pétroliers, a-t-on appris. L’objectif est d’harmoniser les points de vue en collectant des informations auprès des sociétés pétrolières. Pour le ministère des Finances publiques, initiateur du recours à un cabinet spécialisé, il est important d’avoir une situation stabilisée qui tiendrait compte du bien général et de l’intérêt des privés.
Le 24 octobre, tous les acteurs-clés de la structure des prix des produits pétroliers en République démocratique du Congo ont participé à une réunion exceptionnelle présidée par le ministre des Finances publiques, Nicolas Kazadi. Doublement concerné par la crise pétrolière, l’argentier national, qui assure aussi l’intérim du ministre de l’Économie, est déterminé à jeter les bases de la transparence dans la collaboration entre le gouvernement et les pétroliers. Pour cette réunion qui intervient à un moment d’incertitude, avec le retour de quelques files d’automobiles dans les stations-service, il a tenu à s’entourer du secrétaire général à l’Économie et des experts du Comité de supervision de la structure et de l’audit.
Un cabinet d’audit à pied d’œuvre
Dans le souci de se conformer aux assignations du Fonds monétaire international et par devoir de clarté, Nicolas Kazadi a sollicité le cabinet d’audit Mazar. Il est question, en premier lieu, de faire la lumière sur les chiffres réels des pertes et autres manques à gagner. En second lieu, le recours à ce cabinet spécialisé vise également à harmoniser les points de vue dans la collecte des informations auprès des sociétés pétrolières. Comme le ministère l’a indiqué clairement, le cabinet fera l’audit de la structure des prix des produits pétroliers afin d’avoir une situation stabilisée qui tiendrait compte du bien général et de l’intérêt des privés.
Dans sa démarche, le ministre des Finances a porté un accent particulier sur l’expertise. En effet, il n’est pas étonnant que la présidence du Comité de supervision de la structure et de l’audit ait été confiée à une éminence grise du pays, en l’occurrence le Pr Mabi Mulumba. L’ancien Premier ministre et professeur d’économie a appuyé sans réserve la démarche du ministre Kazadi . « Il a fallu faire un audit de la structure des prix des produits pétroliers pour arriver à avoir une structure stabilisée qui tiendrait compte du bien général et de l’intérêt des entreprises pétrolières », a-t-il laissé entendre.
Le rapport final devrait être produit au cours des deux prochains mois. Ce travail d’harmonisation tient compte du volume, du prix et du taux de change donné par la Banque centrale du Congo, autant d’éléments majeurs qui interviennent dans la stabilisation du litre à la pompe. Les efforts se poursuivent pour déstresser le secteur après une crise majeure qui a secoué la capitale Kinshasa et quelques grandes villes du pays. Toutefois, il est important de stabiliser la flambée du prix du carburant qui frappe aujourd’hui le monde entier. Pour les pétroliers, l’approche du gouvernement est plutôt intéressante.