Italie : la Première ministre veut arrêter les départs illégaux d'Afrique

Mercredi, Octobre 26, 2022 - 10:58

A peine nommée et invitée au Parlement pour  présenter sa politique générale, Giorgia Meloni a révélé sa volonté d'enrayer le "flux" de migrants illégaux en provenance d'Afrique.

Déjà à Tunis, en août 2020, le chef de la diplomatie italienne de l’époque, Luigi Di Maio, à l’issue d’un entretien avec le président tunisien, Kais Saied, avait lancé un avertissement : « Il n’y aura plus de place pour les migrants illégaux en Italie ». Son pays était « prêt à présenter toutes les aides nécessaires à la Tunisie » pour lutter contre l’immigration illicite. Mais « il n’est pas question de laisser en Italie ceux qui arrivent d’une façon illégale », avait-il ajouté. La délégation italienne avait exprimé son « soutien politique et économique » à la Tunisie, pour « renforcer les efforts nationaux […] à travers l’encouragement de l’investissement et la création des postes d’emploi surtout dans les régions de l’intérieur ». De son côté, le président Saied avait affirmé que « les solutions sécuritaires ne permettent pas à elles seules de lutter contre l’immigration non organisée ». L’arrivée de migrants en Italie a augmenté de plus de 150% au cours des douze derniers mois. La majorité arrivant par la Tunisie.

Lors de son premier discours prononcé devant le Parlement pour souligner les points focaux de sa politique générale, environ un mois après la victoire de son parti aux élections, Giorgia Meloni a repris à son compte sa volonté d'enrayer le "flux" de migrants illégaux en provenance d'Afrique. Elle a cependant affirmé qu'elle n'approuve aucune idée fasciste qu’on lui collait. « Je n'ai jamais eu de sympathie ou de proximité vis-à-vis des régimes antidémocratiques. Pour aucun régime, fascisme compris », a-t-elle indiqué, notant que l'Italie, sous sa direction, resterait un partenaire fiable de l'Otan pour soutenir l'Ukraine. 

La Chambre des représentants italienne a voté, le 26 octobre, pour accorder la confiance au gouvernement Giorgia Meloni, et le Sénat vote  ce 26 octobre. Un vote acquis en raison de la majorité absolue dont sa coalition dispose. Sa volonté  de lutter contre l’immigration illégale ne souffrira pas  de contestations.  Le 23 octobre, Georgia Meloni, 45 ans, a pris ses fonctions de Première ministre, devenant la première femme et la première personnalité d'extrême droite à occuper ce poste depuis la Seconde Guerre mondiale.

Elle a remporté les élections législatives italiennes, le 25 septembre, et a pu polir l'image de son parti et accéder au pouvoir un siècle après l'ascension du dictateur fasciste Benito Mussolini au sommet de l'Etat, pour qui elle avait auparavant exprimé son admiration.

Noël Ndong
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