Visitant les structures de production et de commercialisation des produits artisanaux, le 26 octobre à Brazzaville, la ministre des Petites et moyennes entreprises (PME) et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo, a évoqué la nécessité de promouvoir le ‘’made in Congo’’ en exhortant à consommer congolais.
« Nous sommes dans la bataille du ‘’consommons congolais’’ à des coûts abordables ; la bataille visant à remplacer les produits importés par les produits fabriqués localement », a fait savoir la ministre des PME et de l’Artisanat, lors de sa descente à l’atelier de transformation agro-alimentaire collectif et dans différents centres de commercialisation dans la capitale. Pour Jacqueline Lydia Mikolo, il est question de mettre en lumière le travail des artisans congolais qui est parfois méconnu. C’est le sens à donner aux multiples foires et salons organisés dans le pays depuis un certain temps.
Dans les unités de production visitées, plus d’une cinquantaine de produits sont fabriqués à base des matières premières du terroir : gingembre, curcuma, morenga, artémésia, banane, tarot… En dehors des produits agro-alimentaires, l’on y trouve des œuvres d’art liées à la mode… Seulement, les artisans sont confrontés aux difficultés d’approvisionnement en matières premières. « Les fournisseurs sont dans les villages et ont du mal à acheminer les denrées faute de logistique. Il y a aussi des problèmes d’emballages », a indiqué la responsable de l’atelier de transformation agro-alimentaire collectif, Stéphanie Ekoa, en saluant l’initiative de la ministre des PME d’apprécier et de promouvoir le savoir-faire des artisans congolais.
Selon elle, dans les unités de production et de commercialisation sous le label Africa Shop, il y a ceux qui ne viennent pas uniquement pour acheter mais pour apprendre. Nombre d’élèves, pendant les vacances, y font leurs premiers pas en matière de transformation agro-alimentaire pour avoir des valeurs entrepreneuriales dès le bas âge.
La ministre des PME et de l’Artisanat a assuré que le travail se fait pour résoudre les problèmes auxquels les artisans sont confrontés pour disposer des espaces permanents d’exposition. « Il faut que les Congolais apprennent à consommer congolais. Plus la demande sera importante, l’offre va également s'en suivre », a-t-elle dit.