Les années 1967, 1968 et 1969 marquent l’arrivée dans l’orchestre Bantous de la capitale de trois instrumentistes et d’un chanteur ainsi que sa participation au Festival panafricain d’Alger.
L’arrivée des trois musiciens apporte une autre couleur dans le répertoire des Bantous de la capitale. Il s’agit de Nona Arthur, saxophoniste et clarinettiste dissident de l’orchestre Tembo, qui vient combler le vide créé par Essous Jean Serge suite à sa défection, et forme un tandem exceptionnel avec Nino Malapet dans le maniement des instruments à vent; Siméon Malonga alias « Ricky », transfuge du Cercul-Jazz, recruté tout d’abord à la batterie et ensuite à la tumba comme deuxième percussionniste, suite au départ de Weteto Mi Corason; Samuel Malonga dit « Samy trompette » (trompettiste).
La trompette, un instrument que les Bantous incorporent pour la première fois dans leur style, apporte une valeur ajouté aux tempos de deux saxos, à savoir celui de Nona et Nino Malapet. Théophile Bitsikou (Théo pour les intimes), ancien sociétaire de l’orchestre Los Batchitchia, est recruté comme chanteur spécialiste des chansons en rythme And Blous qui est un dérivé du Jazz que l’on appelait aussi musique pop, très en vogue à l’époque et qui fut un vent en provenance des etats-Unis qui envahit l’Europe et l’Afrique sur l’impulsion des stars célèbres telles que James Brown, Otis Redding, Jimmy Hendrix et autres.
Avec comme danse le Djerck dont raffolait la jeunesse montante. Théo Bitsikou, grâce à sa voix barritone, deviendra plus tard chanteur deuxième voix. Il excèle dans les titres comme "Nani té Kady", "Célia", "Congo vélita", "libala ekeseni"
Du 21 juillet au 5 août 1969, les Bantous de la capitale représentent le Congo au Festival panafricain d’Alger, festival aucours duquel l'orchestre présente au public algerois les danses " Boucher", "Yeke-yeke" et "Soukous", exhibées parDominique Mbimi, Théophile Ndala dit « Guwassa », Bringo, Wello, Morin Youlou, Evelyne Ngongolo, Angèle Mousounda , Yengo Bobo et Clotilde alias Bouton doré.
A l’issue du festival, les Bantous remportent la médaille de bronze dans la catégorie musique moderne et sont retenus par la direction du tourisme de l’Algerie pour livrer des concerts dans les sites touristiques d’Alger pendant un mois.
Après l'Algerie, les Bantous se rendent en France où ils livrent quelques concerts à Paris et en profitent pour éditer, chez Pathé Marcony, le repertoire des chansons enregistrées à Alger telles que "Lysie", "Mafuta ya nzoyi", "Trois mois de tristesse" , "Fafy Cina", " C’est serieux tantina" et biens d’autres…