Sous la houlette de la ministre des Petites et moyennes entreprises (PME) et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo, une concertation a rassemblé, le 4 novembre à Brazzaville, les syndicats patronaux, les responsables d’entreprises et de cabinets conseils, l’Ordre national des experts comptables, la Chambre nationale des notaires et des huissiers, les responsables des incubateurs sur les réformes contenues dans le projet de loi des finances exercice 2023.
La concertation entre les différents acteurs d’entreprises au Congo a tablé sur la spécialisation des entreprises, la catégorisation des entreprises suivant leurs formes juridiques et obligations fiscales et comptables. « Ces deux points constituent les grands axes qui fixent l’esprit de licence unique d’exploitation d’entreprises. Laquelle licence se veut le document administratif de référence de toutes les entreprises dans notre pays. Le projet de loi de finances 2023 lui confère le statut de moralité fiscale, sociale et économique », a expliqué la ministre des PME et de l’Artisanat.
Ce conclave intervient après une série de consultations et d’échanges sur les réformes portées par les acteurs d’entreprises qui y prennent part. Ces réformes sont passées par la table du gouvernement avant d’être soumises au Parlement pour adoption. « Les réformes proposées intègrent les objectifs poursuivis par le gouvernement pour la réalisation du Plan national de développement 2022-2026. Elles sont en lien avec la simplification des procédures, la réduction des coûts et des délais des formalités administratives des entreprises, le renforcement des attributions de notre guichet unique d’entreprises, la licence unique d’exploitation », a expliqué la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.
Les communications lors de cette concertation ont essentiellement porté sur les réformes relatives à la simplification des formalités administratives des entreprises en vue d’harmoniser les vues de tous les acteurs à ce sujet ; la présentation des textes d’application de la licence unique d’exploitation d’entreprise…
Les acteurs d’entreprises ont salué cette concertation qui, selon eux, prouve que les pouvoirs publics prennent à cœur le principe du dialogue public-privé. « C’est une démarche qui s’inscrit dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires. Il faut trouver ensemble des solutions, des réformes adéquates pour aider notre pays à être compétitif sur le marché international ou africain avec notamment la zone de libre-échange », a déclaré Aurore Olandzobo Biyoudi, directrice de cabinet du président de l'Union nationale des opérateurs économiques du Congo.
A propos de la zone de libre-échange, le président de la Chambre de commerce de Brazzaville, Paul Obambi, a abondé dans le même sens. « Nous sommes sur le chemin de l’ouverture de nos frontières. En dehors des questions liées à la modification des lois concernant notamment le code des impôts, les lois sur le commerce, nous avons insisté sur le fait que ceux qui sont dans l’informel puissent être déclarés et basculer progressivement vers le formel », a-t-il indiqué.
Les résolutions de cette concertation permettront, sans nul doute, de mettre sur pied un écosystème favorable à l’émergence des entreprises, profitable à la création de la richesse et des emplois.