En marge de l’ouverture de la COP 27 en Egypte, le Président français, Emmanuel Macron, a accusé, les autres pays engagés en Afrique de faire « dix fois pire » que la France.
Le président français estime que « certains pays » comme « la Russie ou autres », participent au financement de campagne anti-française « sur les réseaux sociaux ». « On a tendance nous-mêmes à nous flageller et à nous attaquer nous-mêmes sans regarder (…) si les Chinois, les Russes, les Turcs, font beaucoup mieux que les Français en Afrique », a-t-il dit face à un panel de jeunes engagés pour le climat qui venait l’interroger. Cette prise de position intervient alors que la chaîne de télévision française BFM, révélait début novembre, l’existence de campagnes de communication articulées par de faux comptes créés par des instances officielles françaises pour justement tenter de redorer l’image de la France en Afrique.
Emmanuel Macron est rempli de bonnes intentions vis-à-vis de l’Afrique. Arrivé dimanche à Charm el-Cheikh, en Egypte pour participer à l’ouverture de la COP 27, dans un contexte d’urgence climatique, le président français veut s’afficher comme un soutien des pays africains. En septembre, à l’Assemblée générale des Nations unies, il avait plaidé en faveur d’un contrat Nord-Sud pour le climat. Une ambition qu’il a réaffirmé dans une tribune publiée dans le Guardian avant son arrivée en Egypte. A Charm el-Cheikh, il a évoqué avec le président gabonais Ali Bongo la réunion d'un « One Forest Summit » à Libreville au premier trimestre 2023, une initiative pour marquer la nécessité de ne pas laisser le continent sur le bord du chemin de la transition climatique.
À l'Élysée, il se dit que le président français veut « embarquer » ses partenaires du G7 pour être au rendez-vous de la solidarité. Reste à savoir si cela se concrétisera par des avancées à l'occasion de cette COP27. Avant de s'envoler pour Charm el-Cheikh, le chef de l’Etat a diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo, invitant les Français à lui poser des questions sur sa politique écologique. Au cours de ses échanges à Charm el-Cheikh avec des jeunes africains et français engagés pour le climat, le président de la République a été interpellé sur les principaux enjeux de la transition climatique. Il a défendu une agriculture africaine souveraine, des partenariats locaux et mis en avant le projet de « grande muraille verte ». Il a également évoqué la question de l'indemnisation des pertes et préjudices causés par le changement climatique aux pays les plus vulnérables. Trois mois après son retrait du Mali, Emmanuel prononcera le mercredi 9 novembre, un discours qui sera notamment l'occasion « de marquer officiellement la fin de l'opération Barkhane et d'annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique », a indiqué l’Elysée.