Cinq principales organisations de la société civile (OSC) ont entamé, le 8 novembre à Brazzaville, une mission d’évaluation des budgets dédiés à l’éducation et à la santé. Ces auditeurs indépendants ont ciblé les travaux de construction, de réhabilitation et d’équipement des écoles et hôpitaux publics.
Les OSC que sont la Commission justice et paix, le Forum des jeunes entreprises du Congo, la Fondation Niosi, l'Action évangélique pour la paix et l'Association des femmes juristes du Congo, ont été sélectionnées pour la mission de suivi dans le cadre du Projet des réformes intégrées du secteur public (Prisp). Celles-ci vont s’enquérir de l’exécution physique des projets, en interrogeant les directeurs départementaux de Brazzaville, les experts concernés.
Leur engagement fait suite à la signature d’une convention de partenariat, en juillet 2020, sous l’égide de la ministre du Plan, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas. Les OSC ont été autorisées à exercer en tant que parties prenantes dans le suivi de l'exécution budgétaire. Cette première mission de terrain concerne les budgets d'investissement et les lois de règlement des secteurs de la santé et de l'éducation des années 2014 à 2019, ainsi que la production des fiches projets pour le suivi des exercices.
Le travail de collecte est indispensable pour renforcer la culture de la redevabilité dans le secteur public, selon Brice Makosso, le secrétaire permanent de la Commission justice et paix. Le but de la mission des OSC est de contribuer au renforcement de la redevabilité, de réduire la corruption, de limiter le détournement des fonds publics et d’améliorer la prestation des services publics.
Cette mission de collecte de données par les OSC constitue une participation au développement économique et social du pays, a estimé le préfet du département de Brazzaville, Pierre Cébert Iboko-Onanga, qui recevait, le 8 novembre, la délégation des acteurs de la société civile, venus solliciter auprès de lui des facilités en vue de favoriser le bon déroulement de leur enquête comme le veut l’usage dans le pays.
Soulignons que le soutien à l’activité de la société civile figure parmi les composantes du Prisp, à travers son bloc 3 des réformes concernant la réédition des comptes. Financé par la Banque mondiale, le Prisp s’est engagé à soutenir la redevabilité sociale et l'engagement citoyen dans l'optique de favoriser la participation des citoyens, en particulier des OSC, afin d'améliorer les résultats des actions de développement par des activités de veille citoyenne.