Santé : l’Afrique, première région du monde pour le diabète non diagnostiqué

Mardi, Novembre 15, 2022 - 15:43

Seules 46% des personnes atteintes de diabète dans la région Afrique connaissent leur état, ce qui augmente le risque de maladie grave et décès, et risque d’aggraver la situation dans un continent qui connaît déjà les taux de mortalité dus à cette maladie les plus élevés du monde, a alerté l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

L'OMS a donné son alerte à l'occasion de la Journée mondiale du diabète qui a eu lieu le 14 novembre,  sur le thème de l’accès aux soins. 55% des personnes atteintes de diabète savent qu’elles le sont dans le monde, on apprenait que le manque d’installations et d’équipements de dépistage, le nombre insuffisant de personnels de santé formés, l’accès difficile aux établissements de santé et le manque de sensibilisation au diabète faisaient partie des obstacles au dépistage de cette maladie. « L’un des plus grands défis de la prise en charge du diabète est le manque de diagnostic. Sans dépistage, le diabète devient un tueur silencieux », a déclaré le directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti. 

24 millions d’adultes vivent avec le diabète en Afrique

Dans la région africaine, les décès prématurés dus au diabète s’élèvent à 58%, un chiffre largement supérieur à la moyenne mondiale qui est de 48%. Et seule une personne sur deux vivant avec un diabète de type 1 a accès à un traitement par insuline. Au total, 24 millions d’adultes vivent avec le diabète en Afrique. Selon l’OMS, ce chiffre devrait augmenter de 129% pour atteindre 55 millions d’ici à 2045. La prévalence croissante de la maladie est un signal d’alarme pour renforcer les soins de santé, améliorer le diagnostic, l’accès aux médicaments antidiabétiques qui sauvent des vies et faire du diabète une priorité en tant que défi sanitaire majeur , a indiqué Matshidiso Moeti. Les pays ont signé le pacte mondial pour le diabète en mai sur des objectifs clés mondiaux pour améliorer le diagnostic, l’accès à un traitement et à des soins équitables, complets, abordables et de qualité. Ce pacte vise à ce que 80% des personnes vivant avec le diabète soient diagnostiquées.

En outre, les pays sont  appelés à s’efforcer que toutes les personnes chez qui un diabète de type 1 a été diagnostiqué aient accès à de l’insuline et à l’autosurveillance glycémique à un prix abordable. Pour l’OMS, 60% des diabétiques âgés de 40 ans doivent avoir plus d’accès à des médicaments hypocholestérolémiants. Pour les personnes vivant avec le diabète, l’accès à un traitement abordable, notamment l’insuline, est essentiel à leur survie. Un accès limité à l’insuline met leur vie en danger. Dans les zones rurales du Mozambique, par exemple, l’espérance de vie d’un enfant atteint de diabète de type 1 ne dépasse pas sept mois.

Noël Ndong
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