Adaptation de l'Afrique au changement climatique : l'UE promet plus d'un milliard d'euros

Jeudi, Novembre 17, 2022 - 12:15

L'Union européenne (UE) et certains Etats membres vont verser ensemble plus d'un milliard d'euros pour aider l'Afrique à s'adapter au changement climatique, a annoncé le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.

La France, l'Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark, accompagnés de l'UE, se sont engagés, le 16 novembre, « à fournir plus d'un milliard d'euros pour soutenir l'adaptation en Afrique », a annoncé le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, lors de la COP 27 à Charm el-Cheikh, en Egypte. Cette initiative doit mobiliser des programmes d'adaptation nouveaux et existants, a dit la Commission dans un communiqué, sans préciser quelle proportion était nouvelle. Ces fonds doivent servir à collecter des données sur les risques climatiques,  à renforcer des systèmes d'alerte précoce pour prévenir la population d'une catastrophe imminente et aider à mobiliser la finance - y compris privée - sur la question climatique. 

Enfin, ils doivent renforcer des mécanismes d'assurance face aux risques inévitables, a détaillé Frans Timmermans. Une partie de cet argent sera aussi fléchée vers les pertes et préjudices déjà subis par le continent. Le financement des « pertes et dommages » subis par les pays du Sud face aux impacts du réchauffement est justement l’un des sujets qui divisent à la COP 27. L'UE a, d'ailleurs, précisé que 60 millions d'euros seront spécifiquement destinés à ces dommages déjà subis. Dans une autre déclaration, Frans Timmermans a, en revanche, rejeté une proposition du groupe du G77+Chine, qui représente plus de 130 pays émergents et pauvres, sur la création dès la COP 27 d’un fonds financier spécifique pour compenser les dégâts. L'UE fera sa propre proposition, offrant de boucler des négociations sur le financement de ces « pertes et dommages » en un an et insistant pour que la Chine soit du côté des contributeurs.

La proposition du G77+Chine « part d'une situation d'il y a trente ans, pas de 2022, et si vous gelez les choses à 1992, alors des pays qui ont aujourd'hui des moyens financiers énormes, qui ont eu une très forte croissance, seraient exonérés de contribuer au soutien aux plus vulnérables. Je trouve ça inacceptable », a dit Frans Timmermans à des journalistes. « Tout le monde devrait être dans le système sur la base de sa position actuelle », a-t-il insisté. Alors que les « facilitateurs » sur ce dossier épineux ont proposé un cadre de négociations jusqu'en 2024, Frans Timmermans a voulu que les négociations puissent se conclure en 2023, lors de la prochaine COP, sans exclure à terme un fonds dédié.

Noël Ndong
Notification: 
Non