Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a salué, le 18 novembre à N’Djamena, en marge de la commémoration des cinquante ans de la création de cette institution, les efforts qu’elle a fournis dans la promotion de l’intégration économique harmonieuse de la sous-région d’Afrique centrale.
A l’occasion de la session extraordinaire consacrée à la révision de l’évolution de la politique monétaire de la BEAC, un demi-siècle depuis son existence, en déclinant les principales étapes y compris celle de la dévaluation du F CFA en 1994, le CPM a exprimé son satisfecit concernant les réformes réalisées au cours des cinquante dernières années.
Selon le communiqué issu de cette session, les résultats obtenus ont favorisé un taux de couverture extérieure de la monnaie significativement au-dessus du minimum statutaire de 20%, s’élevant actuellement à plus de 70%. Les réserves d’échange représentant, quant à eux, environ quatre mois d’importations des biens et services tandis que l’inflation très largement maîtrisée est bien en dessous de la moyenne des économies de l’Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, ayant pris acte des défis et enjeux auxquels la BEAC se trouve confrontée et qui conditionnent l’efficacité de son action, le CPM exprime des inquiètes sur la forte concentration de la liquidité bancaire qui limite encore en partie la transmission de la politique monétaire.
Pour ce faire, le Comité a relevé le nécessite d’une coordination renforcée entre la politique monétaire commune et les politiques budgétaires nationales des Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Il a encouragé, à cet effet, l’approfondissement de l’inclusion financière et le financement des économies.