Le polar de 131 pages paru aux Éditions Kemet comporte dix chapitres sur une scène de crime. Comme dans tous polars, l’objectif est de confondre le lecteur quant au véritable coupable du crime.
Une famille est secouée par ce qui s’apparente à un enlèvement. En effet, Shékina Ebakata, lors d’une révision de ses cours sous un lampadaire, a disparu sans laisser de traces. La police semble ne pas réagir, ce qui redouble la souffrance de la mère. Ne pouvant plus de douleur, elle demande l’intervention de Kimya Koubemba, détective privé de renom. Ce personnage est l'enquêteur qui doit résoudre le crime. Son cœur de mère la pousse à en faire plus. Ayant sollicité l’aide de son compère Rigo Rigobert, elle mènera également sa propre enquête.
Dans cette scène qui se passe en République du Congo, avec des événements et des personnages fictifs (cf. Avertissement de l’auteur), le couple véreux Barango, plongé dans le blanchissement d’argent, implique son fils « Z » dans cette histoire grave de disparition. Puisque dans la nuit profonde le soleil finit toujours par se lever, Shékina détenue dans un lieu secret sera libérée. « Z » mourra. « Pas intimidé pour un sou, « Z » leva la machette aiguisée. Les policiers firent feu. « Z » s’écroula comme un arbre abattu. Une mare de sang se ferma autour de lui » (p. 120).
Ce livre nous apprend beaucoup de choses, dont la prudence et la nécessité de sauvegarder notre éthique quel que soit le besoin. Selon le préfacier Pierre Ntsemou, «La disparue du lampadaire » est un roman à emporter avec soi comme un fidèle compagnon ou une confidente et bienheureuse compagne qui parle à votre cœur et guide votre raison le temps d’une lecture passionnante, récréative et formatrice » (p. 14).
Dans cette œuvre littéraire « La disparue du lampadaire », qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la résolution du problème, le récit se termine dans l'ambiguïté qui laisse le lecteur perplexe. Heureusement pour cette famille et la victime, une héroïne est sortie de son quotidien pour résoudre l'énigme. L’auteur a fait preuve d'originalité et d’ingéniosité pour rendre ce thème sombre alléchant.
Née le 8 juin 1979 en Russie, Marie-Françoise Ibovi est de nationalité congolaise. Elle réside désormais entre la France et le Congo. Son premier recueil de nouvelles "Rue des histoires" a reçu le Grand Prix des arts et des lettres 2012 de la République du Congo. Marie-Françoise Ibovi est également auteure de « Olessongo, l’enfant sorcier » (L’Harmattan, 2015), « C’est la sorcellerie, kindoki ! » (L’Harmattan, 2015), « Étonnant ! kokamwa ! » (L’Harmattan, 2014), « L’imprudence » (L’Harmattan, 2014), « Les z’expressions cocasses » (Edilivre, 2013), « Rue des histoires » (Edilivre, 2012).